Current Version: draft, 2023-11-08Z
Editor: Chloé Chollet.
DHARMA Identifier: INSCIK01354
Hand Description:
The writing is cursive, with a thick, irregular stroke, and characterized by a persistent use of the pre-Angkorian shape, with double downstroke of the consonant ra as is sometimes found in 10th or even 11th century inscriptions.
No metadata were provided in the table for this inscription
A A1841 (|) śaka _ nu m¿nā?⟨ān·⟩ vraḥ śā(sa)[na]
A2(dhū)li jeṅa vraḥ kaṁmrateṅ(·) Añ· śr¿i?⟨ī⟩ ¿yaśo?
A3harṣavarmmadeva ta steñ· Amarāvati
A4ta Ā(bhya)ntarale¿k?⟨kh⟩a (nu) mra⟨⟨tā⟩⟩⟨ñ·⟩ śri (n)¡a!⟨r̥⟩pendravikra-
A5ma ta [1×]ñ· [.]ā (n)ā dova ti pre Oy(·) sruk(·)
A6sr[e] viṅa ta [2×] kan·mya⟨ṅ·⟩ paṁmre daṁr¿a?⟨i⟩ṅ· vra(ḥ)
A7[1×] (kā) nu ta paṁpāta mula gi punyāśraiya
B
B1ta vraḥ kamrate(ṅ· Añ· śi)vapāda ka(l)pa-
B2nā vāp· śiva śri [?6+] (la)
B3[2+] kñuṁ toy· [khnet· 4+] (ra)
B4pi (Ame) bhāja (to)y· (r)ṇ[oc· 1+] 20| thm[u]r
B5k[r]a(p)[i ?10+] na [1×]
B6[?3×]
A1 841 • La cursivité des chiffres inscrits nous a d’abord invitée à penser que la date
liminaire était 856 śaka (934/5 de n. è.). Si la lecture de l’unité des centaines est certaine (8), celle
des dizaines peut prêter à confusion. Elle affecte une forme plus ambiguë, propre
aux 4 et 5 durant la période angkorienne. Un critère identifié pour les distinguer
est la présence d’une barre verticale au-dessus du corps du caractère, généralement
attribuée au 5 (voir Soutif 2008: page 56). L’absence de cette caractéristique dans le cas qui nous occupe ici nous
invite à considérer le chiffre comme étant en réalité un 4. Enfin, le chiffre des
unités prend la forme d’une spirale dextrogyre, dont l’extrémité remonte légèrement
vers la gauche, évoquant certaines occurrences du 6 mais que l’on rencontre aussi,
certes peu souvent, pour noter le 1. Ces corrections faites, nous obtenons la date
de 841 śaka, soit 919/20 de notre ère.
A2 yaśo • Le nom du roi n’a vraisemblablement pas été achevé, puisque la ligne suivante commence
d’emblée par le nom de Harṣavarman. Nous ne pouvons donc pas expliquer la présence
du nom royal inachevé. S’agit-il d’une erreur du lapicide qui n’aurait pas été rectifiée,
via, par exemple, un effacement ou une rature ? Ou bien la mention de śri yaśo devant le nom d’Harṣavarman Ier sert-elle à rappeler l’identité du père du souverain
? Nous ne connaissons aucune autre occurrence d’un rappel de filiation exprimé de
manière similaire, même dans le cas d’autres règnes.
A1-6En 841 śaka il y eut une ordonnance de Sa Majesté Śrī Yaśo(?)-Harṣavarman [I] adressée au steñ Amarāvati, au secrétaire (abhyantaralekha ?)↓1 et au mratāñ Śrī Nr̥pendravikrama [...] de deuxième catégorie (nā dova), chargés de de donner de nouveau des villages et des rizières.
A6 [...] le corps des pages (kanmyaṅ pamre) des plantations du dieu [...]
A7-B2 [...] de détruire les propriétés qui [sont les] fondations pieuses (puṇyāśraya) du Seigneur vraḥ kamrateṅ añ Śivapāda, la fondation de [...]
B3 le(s) serviteur(s) de la quinzaine claire [...]
B4-5Ame Bhāja ; quinzaine sombre [...] 20 ; bœufs, buffles [...]
B6[1 line lost]
First edited by Chloé Chollet in her MA thesis (2019: page 84).
↑1. Ce terme rare ne se trouve ailleurs dans d’autres inscriptions du Cambodge ancien.
Il serait peut-être à rapprocher du terme abhyantaralekhin qu’on ne rencontre que dans une seule autre inscription du Xe siècle de notre ère
(K. 136, st. XXIV), et qui désigne un « secrétaire » (Bhattacharya 1964: page 30).