[page VII]Louis-Charles Damais travaillait à ce Répertoire Onomastique depuis au moins dix ans. Lors de sa brusque disparition (23 mai 1966), le manuscrit se trouvait achevé dans ses grandes lignes.
Cependant, plusieurs références restaient imprécisées et des notes étaient encore incomplètes. D’autre part, Louis Damais avait, en cours de travail, modifié certains principes de présentation, changé certains sigles, introduit de nouvelles précisions (concernant notamment l’origine géographique et le matériau des différentes chartes), et même transformé à plusieurs reprises l’ordre alphabétique, afin de le mieux adapter à son objet. Il n’avait pas encore eu le temps d’harmoniser la totalité et il subsistait encore de multiples incohérences.
Nous avons fait de notre mieux, mais, sachant quel était son goût de l’exactitude, ce n’est pas sans scrupules que nous publions aujourd’hui un texte, auquel il aurait certainement trouvé à redire, çà et là. Le lecteur voudra bien s’en souvenir.
Nous remercions bien vivement ici M. Boechari, chargé du cours d’épigraphie à l’Université d’Indonésie (Djakarta), qui a bien voulu revoir avec nous les épreuves du Répertoire.
D. Lombard.
Pour une liste complète des publications citées dans les travaux de Louis-Charles Damais, voir BEFEO, XLV, fasc. 1, 1951, p. 1 et 2, et BEFEO, XLIX, fasc. 1, 1958, p. 241 à 244.
BEFEO | Bulletin de l’École Française d’Extrême-Orient, Hanoi-Paris. |
BKI | Bijdragen van het Koninklijk Instituut voor de Taal-Land- en Volkenkunde van Nederlandsch-Indië, La Haye. |
Catal. | Catalogue van de Archaeologische Verzameling van het Museum van het Bataviaasch Genootschap, par Groeneveldt, partie épigraphique rédigée par Brandes, Batavia, 1887. |
EEI I à V | Études d’Épigraphie Indonésienne par Louis-Charles Damais, in BEFEO : XLV, fasc. 1, 1951, p. 1-63 (EEI I et II) ; XLVI, fasc. 1, 1952, p. 1-105 (EEI III) ; XLVII, fasc. 1, 1955, p. 7-290 (EEI IV) ; XLIX, fasc. 1, 1958, p. 1-257 (EEI V). |
Ep. Aant. | Epigrafische Aantekeningen, « Notes d’épigraphie », I à VIII, par Louis-Charles Damais, in TBG, LXXXIII, 1949, p. 1-26. |
HJG2 | Hindoe-Javaansche Geschiedenis, par N.J. Krom, 2e édition, La Haye, 1931. |
INI | Inscripties van Nederlandsch-Indië, Batavia. |
JBG | Jaarboek van het Bataviaasch Genootschap, Batavia. |
KBN Glos. | Kawi-Balineesch Nederlandsch Glossarium op het Oud-Javaansche Rāmāyaṇa, « Glossaire kawi-balinais-néerlandais du Rāmāyaṇa vieux javanais », par H.H. Juynboll, La Haye 1902. |
KBNW | Kawi-Balineesch Nederlandsch Woordenboek, par Van der Tuuk, 4 vol., Batavia, 1897-1912. |
KO | Kawi Oorkonden, éditées par Cohen Stuart, Leyde, 1875, avec un volume de fac-similés. |
KVG | H. Kern, Verspreide Geschriften, La Haye, 1913-1929. |
[page X]MKAW-L | Mededeelingen van de Koninklijke Academie van Wetenschappen, Section Lettres, Amsterdam. |
NBG | Notulen van het Bataviaasch Genootschap, Batavia. |
OJNW | Oud-Javaansch-Nederlandsch Woordenlijst « Lexique vieux javanais-néerlandais », par H.H. Juynboll, Leyde, 1923. |
OJO | Oud-Javaansche Oorkonden, transcriptions de Brandes éditées par N.J. Krom, Batavia, 1913 (= VBG 60). |
OV | Oudheidkundige Verslagen, Batavia. |
PI I et II | Prasasti Indonesia, « Chartes d’Indonésie », par J.G. De Casparis, publié par le Service Archéologique de la République Indonésienne, vol. 1, Bandung, 1950 ; vol. II, Bandung, 1956. |
Publ. OD ou POD | Publicaties van de Oudheidkundige Dienst, Batavia. |
ROC | Rapporten van de Oudheidkundige Commissie, Batavia. |
Short Inscr. | Short Inscriptions from Tjaṇḍi Plaosan-Lor par J.G. De Casparis in Berita Dinas Purbakala, Bulletin of the Archaeological Service of the Republic of Indonesia, No 4, Djakarta, 1958. |
TBG | Tijdschrift voor Indische Taal-, Land- en Volkenkunde uitgegeven door het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen, Batavia. |
VBG | Verhandelingen van het Bataviaasch Genootschap, Batavia. |
VG | Voir KVG. |
Pages | ||
A. | Introduction | 1 |
B. | Liste alphabétique des documents utilisés | 37 |
C. | Liste chronologique des documents utilisés | 42 |
D. | Répertoire onomastique avec citation des contextes | 55 |
E. | Listes des particules déterminatives et autres termes d’usage semblable | 929 |
F. | Index | 991 |
1. On sait que les (inscriptions) de Java sont, pour la plupart, riches en anthroponymes et en toponymes, bien que cette catégorie de mots n’ait jusqu’ici guère retenu l’attention des épigraphistes ou des historiens. Ces données méritent cependant mieux, croyons-nous, que l’indifférence générale dont elles ont été l’objet jusqu’ici1-2. Le but de la présente Étude est justement de faciliter aux chercheurs l’utilisation de ces matériaux trop peu connus, « onomastique » étant d’ailleurs pris ici dans un sens très large, englobant les noms de dignités, de fonctions durables ou passagères, d’occupations et de métiers, ainsi que certaines désignations de parenté employées comme termes d’adresse. On y a même joint différentes désignations de terrains et de monuments, étant donné la relation étroite existant entre cette catégorie de termes et la toponymie.
2. Cette Étude est en effet essentiellement un instrument de travail. Nous aurions aimé examiner de plus près les différents termes enregistrés ici et en déterminer si possible le sens précis ou plausible ou encore l’étymologie, mais une telle entreprise aurait eu pour [page 2]résultat que ce travail, auquel nous pensons depuis 1947-1948, et qui a été mis en chantier dès 1955, n’aurait pu être publié que dans un nombre d’années imprévisible, un examen approfondi de tous ces termes n’étant pas possible à brève échéance.
3. Convaincu, comme aimait à le dire Stutterheim, que dans de nombreux cas, le mieux est l’ennemi du bien, nous avons préféré publier au plus tôt les matériaux rassemblés au cours de ces dernières années, afin que chacun puisse les utiliser selon son point de vue, sans avoir à refaire pour son compte le travail assez long de collationnement des milliers de mots relevés.
4. On pourrait s’étonner de ce que nous ne consacrions pas des études distinctes aux noms de personnes d’une part, aux noms de lieux et aux diverses autres catégories de termes de l’autre. La réponse est simple : non seulement il arrive que le même terme apparaisse d’une part comme toponyme et de l’autre comme anthroponyme ou encore comme nom de fonction désignant un personnage, mais il n’est de plus pas toujours possible, surtout dans des documents lacunaires de les distinguer avec certitude les uns des autres. Enfin, même avec des données complètes, il n’est pas toujours parfaitement clair si un terme, suivant une particule déterminative, désigne un nom (ou titre) du personnage lui-même, le nom de lieu où il exerçait ses fonctions, ou encore l’institution dont il était le dignitaire principal.
5. L’étude systématique des données rassemblées ici pourra peut-être permettre de trouver une solution à de tels problèmes, ainsi qu’à divers autres qui surgissent lorsqu’on examine les données en question et c’est pourquoi nous préférons publier ce Répertoire sans avoir eu le temps d’en faire une étude approfondie. Il était donc bien préférable, croyons-nous, de ne pas séparer les différents groupes de mots enregistrés ici — à supposer que ce soit possible —, en particulier les toponymes et les anthroponymes.
6. Le terme « onomastique » est pris ici, nous l’avons vu, dans un sens élargi. On trouvera en effet dans ce Répertoire :
Tous les termes en question sont donnés avec citation du contexte où ils apparaissent et des références précises.
7. Nous avons encore inclus dans ce Répertoire, comme étant liés de très près aux domaines dont l’abornement forme l’objet de la plupart des inscriptions, les termes suivants qui désignent des terrains, mis en culture ou non, ainsi que des détails géographiques :
alas | « forêt » | luah | « rivière » |
dmak | « don »3-1 | patalǝsan | « tarotière » |
huma | « rizière » | sukat | « herbage » |
kǝbuan | « jardin » | tgal | « champ » |
lbak | « vallée » | wukir | « colline » |
lmah | « terre » | etc. |
On trouvera de même des termes désignant des bâtiments cultuels ou résidentiels tels que :
kabikuan | « monastère » | patapān | « ermitage » |
kaḍatuan | « palais » | partapān | (v.m.) « ermitage » |
mandira- (Sk.) | « temple » | prāsāda | « pavillon » |
pomahan | « bâtiments » | bhawana | « temple » |
wihāra | « monastère » | etc. |
8. Pour des raisons analogues, on trouvera également en rubrique, d’une part, des mots tels que :
ājńā | « ordre (royal) » | anugraha | « faveur (royale) » |
dharmma | « dharma »3-2 | sīma | « borne », « terrain franc » |
praśasti | « charte » | etc. |
et, de l’autre, les principales désignations de parenté, celles-ci ayant éventuellement un sens figuré et introduisant souvent un anthroponyme. Par exemple :
anak | « enfant » | kaki | « grand-père » |
anakbi | « épouse » | sānak | « membres de la famille » |
bini haji | « épouse du roi » | wka | « enfant », « fils », |
inaŋ | « mère » | etc. |
[page 4]9. Les mots souches et les citations sont en trois langues : vieux javanais (sans indication spéciale), vieux malais de Java (avec le sigle v.m.) et sanskrit (sk.).
On n’oubliera pas que ces deux dernières désignations ne se réfèrent aucunement à l’étymologie des mots cités, mais uniquement à la langue dans laquelle est rédigé le document dont ils ont été extraits.
Or, il est bien évident que s’il y a d’assez nombreux mots d’origine sanskrite dans les documents en vieux javanais ou en vieux malais, il y a aussi quelquefois un mot d’origine javanaise dans un texte sanskrit, tels kariyāna, walaiṅga, etc.
Il faudra surtout retenir que nous avons exclu de ce travail toutes considérations étymologiques autres que celles qui sont nécessaires pour aider au classement (cf. plus loin par. 67).
10. D’une façon générale, nous avons inclus tout ce qui nous paraissait être du ressort de l’onomastique au sens large. Lorsque nous rencontrons dans un texte des mots comme wanua i, sīma i ou watak, la qualité de toponyme du mot suivant ne fait aucun doute. Mais s’il y a simplement i…, le doute est permis, si le mot suivant n’est pas connu par ailleurs, que le contexte soit insuffisant ou le document lacunaire.
11. De même, lorsqu’un mot est précédé de si, de pu ou de rama ni, etc., on peut être sûr qu’il s’agit d’un anthroponyme. Dans d’autres cas, avec saŋ par exemple, la question n’est pas aussi simple, car il semble bien que les mots suivant saŋ soient — au moins dans de nombreux cas — des désignations de dignités ou d’institutions, la particule déterminative saŋ servant à indiquer qu’il s’agit du détenteur de la fonction et non de celle-ci en elle-même.
Nous ne saurions nous arrêter plus longtemps sur ces détails, ne pouvant songer à étudier vraiment les matériaux que nous publions, justement pour que d’autres puissent aussi les utiliser plus facilement.
12. Nous avons d’autre part enregistré, au moins sous forme de Listes (sous E) avec indication de la date Śaka, mais sans références complètes, tous les déterminatifs personnels, particules honorifiques ou autres termes servant comme tels, qui introduisent un anthroponyme ou même quelquefois un toponyme.
On peut distinguer:
[page 5]13. Nous avons de plus mis en Listes des termes tels que raka, ra karayān, pamgat, samgat, etc. groupés d’une façon autre que dans le corps du Répertoire, s’ils y sont déjà, afin de montrer d’une façon plus claire leur emploi au cours de la période épigraphique considérée.
14. Nous avons par contre exclu de ce travail, malgré leur intérêt :
15. Un des principaux avantages du présent Répertoire et des Listes qui l’accompagnent, en dehors du fait qu’il groupe pratiquement tous les matériaux onomastiques et apparentés de la période la plus riche en inscriptions de l’histoire de Java, est, croyons-nous, qu’il permettra peut-être de replacer dans leur milieu chronologique et géographique un certain nombre de termes attestés dans des documents non datés, ce qui rendrait possible, entre autres, une datation moins vague des documents lacunaires.
D’autre part, pour ceux qui voudraient étudier les mots pour eux-mêmes et en dehors de toute considération historique, le présent Répertoire et les Listes qui l’accompagnent fournissent pratiquement toute la documentation se trouvant dans les inscriptions connues jusqu’à ce jour (1965) pour la période considérée, en vieux javanais, en vieux malais et en sanskrit.
16. Quiconque s’est quelque peu intéressé aux questions d’épigraphie n’aura pas été sans remarquer, ici comme en divers autres domaines, que les documents de Java Oriental — qui sont pour la période en question nettement moins riches — diffèrent sur plus d’un point de ceux de Java Central.
Il en est de même en onomastique. Nous ne chercherons pas à expliquer ici ce fait à l’aide de théories plus ou moins hasardeuses et nous nous contenterons d’y insister, car c’est un point qui n’a guère [page 6]été mis en valeur du côté linguistique. Nous avons pour cette raison mis après chaque terme provenant d’un document de Java Oriental le sigle « J. Or. ». Tous ceux qui ne sont pas marqués proviennent de Java Central. Il en est de même dans les deux Listes — alphabétique et chronologique — que l’on trouvera plus loin respectivement sous B et C.
17. En ce qui concerne l’étendue de la période étudiée, on pourrait nous demander pourquoi nous n’avons pas inclus dans ce Répertoire les matériaux fournis par tous les documents de la période épigraphique pré-musulmane6-1 ou, au moins, ceux du règne de Pu Siṇḍok qui suit immédiatement la dernière inscription traitée ici.
Il est en effet indéniable que la coupure normale, du point de vue de l’agencement des chartes, doit se faire après Pu Siṇḍok et non avant. A partir d’Airlaŋga, soit quelque soixante-dix ans après la disparition d’inscriptions au nom de Pu Siṇḍok, le style des chartes change considérablement : les fonctionnaires de village disparaissent presque entièrement, ainsi que tous les anthroponymes se rapportant à ce groupe social, les toponymes se font rares et la liste des grands dignitaires est beaucoup plus courte. On constate de plus l’apparition de ce qui semble des anthroponymes sans aucune particule les précédant. Il y a évidemment ici le reflet d’une évolution sociale et administrative qui a dû être très profonde. Ce point, pour autant que nous sachions, n’a jamais été relevé, encore moins étudié.
18. Le fait que nous n’avons pas inclus ici ces matériaux ne signifie pas que ceux de la période d’Airlaŋga et de celle qui suit ce souverain manquent d’intérêt ou même qu’ils en présenteraient moins. Si l’onomastique est proportionnellement moins importante, il ne manque pas de détails intéressants à étudier dans ces documents.
Quoiqu’il en soit, ce n’est pas le nombre plus ou moins grand de toponymes qui nous a empêché d’inclure ces documents dans notre travail. C’est le fait que, déjà à partir de Pu Siṇḍok (851-869 Śaka), pendant le règne de Airlaŋga (941-964 Śaka), surtout pour la période dite de Kaḍiri (1038-1144 Śaka) et enfin pour celle de Majapahit, le nombre de documents édités intégralement va, selon les cas, de 1/4 à 2/3 environ des textes connus.
19. Si donc nous avions voulu inclure les matériaux de ces périodes, il aurait fallu que nous ayons le temps de faire notre propre transcription des inscriptions inédites ou attendre qu’elles soient publiées par d’autres, ce qui aurait considérablement retardé la parution de [page 7]ce travail. Une autre solution eut été d’utiliser les textes déjà publiés et ceux dont nous avons notre propre transcription, mais le pourcentage n’en aurait pour cela pas été suffisamment augmenté et, tout en donnant l’impression d’avoir traité la question jusqu’à Pu Siṇḍok y compris, ou pour toute la période épigraphique, nous n’en aurions donné en réalité qu’une partie insuffisante.
20. Aucune de ces deux solutions ne nous paraissant satisfaisante, nous avons décidé de ne traiter que les documents précédant Pu Siṇḍok, soit, jusqu’à 850 Śaka inclus. Nous avons ainsi au minimum, de 90 à 95 % des matériaux onomastiques contenus dans les documents connus à ce jour, ce qui doit donner, croyons-nous, une image correcte des faits pour autant qu’ils soient accessibles. C’est là la raison des limites du présent travail.
21. Bien qu’elles appartiennent géographiquement à Java Occidental, donc au pays soundanais, nous avons inclus ici les inscriptions sanskrites de Pūrṇṇawarmmā, qui nous fournissent entre autres un important toponyme sanskritisé. Nous n’avons par contre pu inclure ici aucun des autres documents trouvés en pays soundanais. Les problèmes qu’ils posent étant d’une nature particulière, ils devront être traités à part. Leur nombre est d’ailleurs très faible et leur vocabulaire très réduit. Nous avons signalé les inscriptions de Pūrṇṇawarmmā par le sigle : J. Oc.
22. Pour la période envisagée, nous avons cherché à inclure tous les matériaux connus et nous croyons que rien d’important ne nous a échappé. Il y a cependant quelques lacunes que nous indiquons dans les Notes, jointes à la Liste Chronologique des sources utilisées que l’on trouvera plus loin, sous C.
Il s’agit de documents ou de fragments de documents dont nous ne possédons ni transcription, ni photographie et qui sont, soit inédits, soit incomplètement publiés. Il nous a dans certains cas été impossible, pour diverses raisons, de combler ces lacunes et il nous a semblé préférable de ne pas retarder indéfiniment la publication de la documentation rassemblée qui représente la grande majorité des inscriptions connues de cette période.
23. En revanche, grâce à l’obligeance de M. Boechari Martodihardjo, épigraphiste de l’Institut d’Archéologie et des Antiquités Nationales de l’Indonésie7-1 qui a bien voulu nous remettre sa transcription et des photographies des documents — certains très importants — découverts ces dernières années, nous avons pu en incorporer ici les matériaux onomastiques. Nous l’en remercions bien vivement.
24. Un problème spécial s’est trouvé posé par les copies. Devions-nous en incorporer ici les données ou non ?
On sait qu’il faut distinguer plusieurs sortes de copies. Nous [page 8]avons touché à ce problème dans une Étude précédente et n’y reviendrons pas en détail ici8-1. Nous rappellerons seulement que nous ne désignons sous le nom de copies, sans plus, que des copies tardives, faites de quatre à cinq siècles après la date indiquée de l’original. Il faut distinguer ce que nous avons appelé des « copies conformes », qui valent, selon nous, le texte original, puisqu’elles sont contemporaines de celui-ci, ou lui sont postérieures au maximum de quelques années.
25. Comme copies tardives, basées sur des documents originaux des viiie et ixe siècles Śaka, nous avons cinq inscriptions sur cuivre.
Tout d’abord :
26. Ces trois copies forment un groupe bien à part, bien caractérisé, dans une écriture de la période de Majapahit8-5. Les deux premières ont conservé tous les éléments corrects de la date originale, alors que ceux de la troisième nécessitent une correction. Nous pouvons de toute façon avoir la certitude qu’il a effectivement existé deux chartes, l’une de 762 et l’autre de 782 Śaka, bien que certains détails, dont le nom royal de 762 et ceux des hauts dignitaires de 782 soient en partie faux, probablement parce que l’original était devenu illisible à certains endroits au moment de la copie. Le copiste aura donc restitué les passages illisibles, selon les habitudes de son temps et ce qu’il connaissait de l’histoire ancienne, d’où les anachronismes.
Dans la charte de Watu Kura I, certains éléments de la date ont été mal copiés, mais il n’y a aucune raison sérieuse pour douter de l’existence d’un original datant de Dyah Balituŋ.
[page 9]27. Deux autres documents présentent des problèmes spéciaux, mais peuvent être classés dans le groupe des copies tardives. Ce sont :
L’écriture peu élégante et très irrégulière, présente de nombreux traits anciens pour un document copié durant la période de Majapahit, de sorte que nous ne le croyons pas si récent. Le texte contient toutefois de nombreuses inconséquences et de véritables erreurs qui rappellent celles des copies tardives, mais sont encore plus nombreuses que dans ces dernières.
La période de la copie est indéterminable, car le graveur a, semble-t-il, voulu reproduire la variété d’écriture originale, ce qui est extrêmement rare. Nous nous demandons en fait s’il ne s’agit pas d’un faux, fait au cours du siècle dernier pour des Européens, ce qui expliquerait certaines maladresses guère vraisemblables à une époque où le vieux javanais était encore vivant. Quoiqu’il en soit, cette plaque de cuivre reproduit — avec diverses erreurs flagrantes —, le début d’une charte de 832 qui a certainement existé9-3.
28. La question qui se posait pour ces cinq documents était la suivante : étant donné les erreurs et les anachronismes reconnaissables dans ces « copies tardives », était-il opportun d’incorporer dans le présent Répertoire des données dont une partie au moins est certainement erronée ?
Nous avons fini par nous décider pour l’affirmative, car il nous paraît également indubitable qu’une autre partie des données est ancienne et qu’il n’y a donc aucune raison de les exclure.
Comme il n’aurait pas été possible de faire le départ entre les unes et les autres sans une étude détaillée de toute la documentation, nous avons pris le parti de tout incorporer, en avertissant chaque fois le lecteur par un astérisque (*) que le terme et la citation dont il est tiré proviennent d’une « copie tardive ». Ce dernier devra donc être sur ses gardes9-4.
[page 10]29. Nous ne comptons pas comme « copie » dans le sens ci-dessus la charte de Harińjiŋ A, sur pierre, dont l’original doit être de 7[2]6 Śaka10-1, car elle a été copiée en 843 Śaka dans le même style et sans aucune « modernisation ». Nous sommes d’ailleurs, avec cette date, bien loin de l’époque de Majapahit et justement dans la période étudiée ici.
30. Il existe par ailleurs un certain nombre de documents qui ne sont pas, semble-t-il, contemporains de la date qu’ils portent ou que le texte permet de connaître au moins approximativement, tout en étant nettement antérieurs à la période de Majapahit.
Dans nos EEI III et IV, nous ne les avons pas indiqués spécialement. Il nous a paru préférable de le faire ici, car ces inscriptions présentent certaines particularités de vocabulaire et de style qui les distinguent des inscriptions originales et de celles qu’on peut appeler des « copies contemporaines » d’une part aussi bien que des « copies tardives » de l’autre. Ce sont :
Nous signalons à l’attention du lecteur les mots tirés de ces « copies anciennes » au moyen de deux astérisques (**).
[page 11]31. D’autres documents qui ont quelquefois été considérés comme des « faux », sans que d’ailleurs des explications aient été données sur ce que l’auteur entendait par un tel terme, n’en sont pas pour nous. Un tel exemple est la charte de Poh Dulur11-1. Cette dernière n’entre pas, selon nous, en ligne de compte, car elle est indubitablement de l’époque indiquée, l’écriture étant bien du début du ixe siècle Śaka, même si un certain nombre d’erreurs de graphie et de formes aberrantes se sont glissées dans le texte. Un tel document prouve seulement que le souverain dont il émane, et qui ne semble pas avoir été reconnu comme un égal par ses successeurs — la liste de Dyah Balituŋ ne le mentionne pas —, n’avait pas à sa disposition de scribe de qualité.
32. En ce qui concerne la transcription, l’idéal eût été, puisqu’il s’agissait exclusivement de documents épigraphiques, d’employer notre (translittération) précise dont nous avons exposé les principes ailleurs11-2.
Malheureusement, il était impossible de l’utiliser de façon systématique ici, car certains originaux ont disparu et quelques-uns des détails graphiques qu’elle rend n’ont jamais été notés dans les transcriptions publiées et actuellement disponibles, tandis que d’autres ne l’ont été que rarement.
Dans d’autres cas, l’original nous est resté inaccessible pour une raison ou pour une autre.
Comme il fallait bien adopter une transcription uniforme, nous avons décidé d’utiliser comme base notre système de simple transcription qui est facilement applicable à tous les documents publiés ici. Nous ne distinguons donc pas le ḥ de l’aksara h, tous les deux étant représentés par h, ni le cǝcaq, (~) du ṅa qui sont tous deux représentés par ŋ, ni les voyelles initiales des autres.
33. Dans certains cas cependant, où il nous apparaît intéressant de préciser tous ces détails ou encore de signaler l’emploi du paten dans des cas inattendus, on trouvera la (translittération) en note : par exemple pour les graphies wuoai, pākur) au lieu de paṅkur), man)tri au lieu de mantri, pasǝk pasǝk) à côté de pasǝk) pasǝk), etc. etc.
34. Dans le corps du Répertoire, nous avons donc simplement transformé dans notre système les graphies des auteurs ayant édité des textes épigraphiques, même lorsque les auteurs en question ont été plus précis (certaines transcriptions de H. Kern, de R. Purbatjaraka [page 12]et de De Casparis, par exemple), ou lorsque nous disposons d’une transcription que nous avons faite sur l’original, une photographie ou un estampage.
35. On pourrait nous reprocher de n’avoir pas été tout à fait conséquent avec nous-même et, étant donné que certains détails graphiques que nous avons conservés dans notre transcription, comme les auteurs précédents, n’ont aucune valeur phonologique en javanais, de n’avoir pas — nous ne parlons pas des quelques textes rédigés en sanskrit — transcrit toutes ces graphies du point de vue javanais, c’est-à-dire en négligeant toutes les distinctions que l’on rencontre souvent — mais pas toujours — dans des mots d’origine sanskrite, que ces détails de graphie soient conformes ou non à la grammaire et à l’orthographe sanskrites, telle que cette dernière est enregistrée dans les dictionnaires de cette langue.
Il y a en outre quelques modifications consonantiques ou vocaliques, correspondant ou non aux règles du sandhi sanskrit. On rencontre de tels détails de graphie appliqués aussi à des mots d’origine nousantarienne. Enfin, pour ces derniers, il y a par exemple le redoublement de la consonne finale du radical devant suffixe, le redoublement d’une consonne médiévale pour noter le pǝpǝt après a, sans employer de signe vocalique spécial, ou pour des raisons qui nous échappent. Il aurait fallu en d’autres termes, adopter une transcription phonologique pour tous les textes cités.
36. Une telle solution nous semble malheureusement irréalisable — au moins pour le moment — d’une manière satisfaisante, étant donné les lacunes que présente encore notre connaissance du javanais ancien, de sorte qu’on ne peut pas toujours être sûr de la valeur phonétique réelle de certaines graphies à une date donnée.
37. Si, pour citer quelques exemples, il est évident que des graphies comme lmaḥ ou ol̥maḥ valent lǝmah et auraient pu être transcrites ainsi ; s’il est certain que dharmma se prononçait darma et même derma (nous revenons plus loin sur ce mot), il est déjà plus difficile de savoir ce que représentent en réalité des variantes que l’on trouve à quelques années de distance, telles que wḍihan) et wdihan). Faut-il y voir une hésitation dans la graphie, due à une prononciation non encore fixée, ou à des essais, visant à rendre un phonème qui se serait différencié à la fois du d et du ḍ ? Nous sommes personnellement tenté d’y voir, plutôt que deux états phonétiques successifs, deux prononciations dialectales dont l’une, wǝḍihan, a fini par l’emporter et s’est stabilisée. Car il ne semble pas que l’on puisse actuellement prouver, pour le javanais du viiie siècle, l’existence de deux phonèmes /d/ et /ḍ/ comme en javanais moderne.
38. A côté du pǝpǝt comme voyelle pleine, il y a des pǝpǝt furtifs qui sont quelquefois de simples glides interconsonantiques, dont la place est quelque peu instable. Dans les mots étrangers (sanskrits), [page 13]le souci très répandu — mais non pas exclusif — de conserver la graphie originale, a pour conséquence que ces faits n’apparaissent pas toujours clairement ; toutefois certaines variantes graphiques et l’évolution, constable dans les langues modernes, permet dans certains cas de se faire une idée assez précise de certaines évolutions phonétiques. Dans les mots tels que putra, mantri, śīghra, etc., tous d’origine sanskrite, on a continué d’écrire en javanais, même moderne, le complexe consonantique tr, tel quel, en aksara, mais en fait, il se forme presque invinciblement en prononciation non rapide ou bien oratoire, un glide vocalique -tǝra, -tǝri, -gǝra, qui apparaît encore plus nettement en malais et en indonésien qu’en javanais, mais qui est également audible dans l’indonésien parlé par des Javanais.
C’est alors qu’on saisit sur le vif la tendance des langues de l’Indonésie à ne pas tolérer de groupes de consonnes, lesquels, on s’en souviendra, n’existent pas dans les mots de leur propre fonds, en dehors d’une occlusive précédée de la nasale homorganique. Dans les mots d’emprunt, de tels groupes consonantiques sont brisés par l’insertion d’une voyelle — furtive ou non — entre les deux consonnes en question. Dans les langues où les graphies « savantes » sont courantes, ce fait est voilé par l’écriture, tandis que dans des langues qui ont été transcrites directement à l’audition en caractères latins, la prononciation réelle a été souvent mieux notée.
39. Soit dit en passant, ce fait est une des pommes de discorde qui rendent difficile une réforme de l’orthographe de l’indonésien ; certains trouvent inutile d’écrire les pǝpǝt furtifs, préfèrent garder une orthographe proche de la graphie sanskrite et, d’une façon générale, conserver, si possible, pour tous les mots d’origine étrangères, la graphie originale — par exemple, pour les mots empruntés au néerlandais —, ou, au moins, comme pour les mots d’origine sanskrite ou arabe, une orthographe ne différant pas trop de la transcription de la graphie originale. C’est ce que nous appelons la tendance « savante ».
D’autres, au contraire, préfèrent indonésianiser tous les mots étrangers, sans s’inquiéter de leur origine, tendance que l’on peut qualifier de « populaire », bien qu’il ne faille pas donner à ces qualificatifs un sens trop étroit ni trop littéral. On entend donc souvent mǝntǝri, sǝgǝra, putǝra, etc. C’est d’après une prononciation parallèle, usuelle entre autres à Soumatra, que certains Néerlandais ayant eu à uniformiser pour l’enseignement scolaire, l’orthographe du malais en caractères latins, au cours du siècle dernier, ont introduit les orthographes menteri, segera, putera qui sont encore officielles, bien que certains tiennent à supprimer le ǝ qui ne leur paraît pas étymologique et donc « incorrect ».
40. Un autre exemple est la réalisation phonétique de la graphie -r̥- du sanskrit. Sans pouvoir nous étendre longtemps sur ce détail, nous ferons remarquer que sa valeur semble avoir été à Java -ǝrǝ- ou, si l’on veut, -ǝrǝ-, prononciation qui se retrouve de nos jours, [page 14]mais qui, en indonésien moderne, par exemple n’est pas admise par les théoriciens de la langue, de sorte que la graphie officielle en caractères latins n’écrit qu’un seul pǝpǝt. On a ainsi essayé de fixer une seule prononciation, alors que dans la pratique, différentes variantes coexistent.
En aksara, étant donné que l’on emploie normalement un signe dérivé du r̥ voyelle, la réalisation phonétique n’est pas suggérée par l’orthographe et reste libre, à moins qu’une évolution ultérieure ait eu lieu.
41. Un cas intéressant nous est fourni par l’évolution en Indonésie du mot sanskrit drawya, écrit aussi drabya. On rencontre ces deux graphies dans les textes, dont on trouvera plus loin des citations dans le Répertoire (sous D), avec aussi les graphies dr̥wya et dr̥bya, qui ne sont pas sanskrites, mais qui signifient que la voyelle -a était passée au pǝpǝt et que le terme se prononçait dǝrǝwya ou dǝrǝbya.
En balinais moderne, on a, avec le préfixe ma-, les formes madǝrbe et madruwe. On voit que dǝrǝbya a donné d’une part madǝrbya > madǝrbe, par suppression du deuxième pǝpǝt furtif. Par ailleurs, il a donné, par suppression du premier pǝpǝt madrǝwe et le pǝpǝt restant, s’assimilant ensuite à la bilabiale w, a passé à u comme voyelle stable, ce qui a donné madruwe. En javanais moderne, où le -r- a été amuï et le préfixe ma- supprimé, nous avons la forme duwe, terme encore très courant14-1.
On sait que le signe vocalique pour or̥ initial, représente toujours une prononciation rǝ, aussi bien dans les mots d’origine sanskrite que dans ceux d’origine nousantarienne, où un véritable r̥ voyelle initial est pratiquement inconnu. Il ne peut s’agir que de r+ǝ. Un mot sanskrit comme or̥ṣi devient donc en javanais et autres langues indonésiennes : rǝsi.
42. Pour reprendre des mots javanais où la graphie en aksara est encore vivante, deux mots d’origine sanskrite comme le nom divin kr̥ṣṇa et le nom commun tr̥ṣṇā, ont deux prononciations, dont il est difficile de dire laquelle est la plus usuelle, car elles sont indifférentes [page 15]et semblent dépendre d’habitudes individuelles ou même du moment. Ce sont kǝrsṇå et tǝrsṇå d’une part et krǝsṇå et trǝsṇå de l’autre. En prononciation lente, on entendra en fait kǝrǝsṇå et tǝrǝsṇå.
Terminons cet excursus en disant que nous avons eu tout récemment la confirmation que la prononciation -ǝrǝ- est très généralisée en indonésien moderne, contrairement à ce que l’orthographe officielle pourrait faire croire, et que ceux qui n’ont pas appris l’indonésien à l’école après la guerre — donc, ceux qui ont terminé leurs études avant 1941 — et ne connaissent pas toujours les règles orthographiques du malais (de Soumatra) qui sont suivies actuellement par les écoles primaires et secondaires, écrivent instinctivement les deux pǝpǝt.
Nous avons déjà signalé ailleurs l’expression « serebet keretas » au lieu de l’orthographe officielle « serbet kertas ». La première graphie, relevée en pays javanais dans un wagon de chemin de fer, représente phonétiquement sǝrǝbet kǝrǝtas et nous prouve que pour ceux qui ignorent que sǝrbet est un mot néerlandais, d’ailleurs d’origine française (serviette) et que kǝrtas est un mot arabe d’origine grecque (χαρτης), ces termes rentrent dans la catégorie des mots avec un r̥ voyelle médial d’origine sanskrite, ce qui est phonétiquement exact.
43. Le problème pour nous ici était de décider quelle transcription nous devions adopter pour ce qui est graphiquement -r̥-. Nous aurions pu employer -ǝrǝ- ou -ǝrǝ- qui reflète pour ainsi dire les potentialités phonétiques, mais qui — actuellement tout au moins —, n’est pas considéré une prononciation correcte. Nous avons donc choisi ce qui nous a paru être la valeur phonétique la plus commune : lorsque -r̥- se trouve suivi d’une seule consonne, nous employons -ǝr-. Lorsque deux consonnes suivent le -r̥-, nous notons -rǝ-. Nous transcrirons donc kǝrta, gǝrha, pǝrthiwi mais krǝsṇa, drǝwya, etc. pour des graphies kr̥ta, gr̥ha, pr̥thiwi, kr̥ṣṇa, dr̥wya, etc.
On peut opposer à ce choix diverses objections, mais la seule transcription vraiment exacte du point de vue phonétique, eût été -ǝrǝ- et elle nous a paru peu commode, pour un travail comme celui-ci, où les questions phonétiques ne sont pas au premier plan. D’autre part, une transcription phonologique -r̥- par exemple, risquait de provoquer une confusion avec la voyelle du sanskrit, ce qu’il fallait éviter, étant donné la différence entre les deux langues à ce sujet, en particulier pour le or̥ initial (voir plus haut).
44. On remarquera en effet que ces prononciations et ces évolutions de termes sanskrits sont purement javanaises ou malaises, et sont complètement indépendantes des changements survenus aux mêmes mots en Inde, soit dans la prononciation du sanskrit, soit dans le passage aux langues modernes. En particulier, le passage du -r̥- à -ri- est, sinon inconnu, du moins très rare en Indonésie. Nous ne connaissons qu’un seul mot usuel en javanais moderne où une telle [page 16]évolution a eu lieu. C’est gr̥ha (donc gǝrǝa en prononciation javanaise ancienne) qui est maintenant écrit griyå et prononcé gǝriyå16-1.
On trouvera par contre des graphies comme prathiwi du sanskrit pr̥thiwi [donc, du point de vue javanais pǝrǝtiwi], qui sont certainement à interpréter pǝrtiwi ou prǝtiwi, la voyelle à l’antépénultième, en javanais moderne tout au moins, étant normalement écrite a mais prononcée en pǝpǝt dès que l’élocution n’est plus lente. On trouvera de même dans le Répertoire, le toponyme barsahan écrit aussi brasahan, ce qui revient à une prononciation de base bǝrǝsahan. De sorte que d’après ce que nous venons de dire à propos de prathiwi valant prǝthiwi, la forme brasahan équivaut à brǝsahan et barsahan à bǝrsahan. C’est pour cela que l’on rencontre souvent une graphie Cr̥ alternant avec Cra ou Car16-2.
[page 17]45. On trouve à peu près à partie égale dans certains mots, l’alternance a/ǝ avec cette différence toutefois, que la graphie avec a se rencontre surtout dans les inscriptions les plus anciennes, alors que celle avec ǝ est seule usuelle à la fin de la période envisagée ici. Bien que De Casparis veuille voir dans ces doubles graphies un signe que le pǝpǝt s’écrivait souvent a (ailleurs qu’à l’antépénultième, car il parle surtout de la dernière syllabe), il nous paraît, étant donné l’existence d’un signe spécial pour le pǝpǝt dès les plus anciennes inscriptions datées en vieux javanais, au moins aussi plausible qu’il faut y voir deux prononciations existant côte à côte, avant que la forme avec pǝpǝt se soit stabilisée. Il nous était donc impossible de réduire à une seule graphie les alternances du type watak / watǝk, pasak / pasǝk, samgat / samgǝt, etc. Nous avons en conséquence conservé dans notre transcription la voyelle de l’original.
46. Étant donné les alternances graphiques w/b dans de nombreux mots, il était également impossible de les ramener à une seule graphie sans tomber dans l’arbitraire et nous les avons donc gardées telles quelles.
Précisons à ce propos que le phonème javanais est une variété de bilabiale [β] et jamais une dento-labiale comme le u français ou anglais. La réalisation phonétique diffère quelque peu selon la voyelle qui suit et les lèvres ne sont pas projetées en avant comme dans le français « oui ».
47. On sait que e et ai alternent constamment et que la prononciation, dans le vieux javanais qui nous est connu, était certainement une variété de e dans les deux cas, éventuellement avec une aperture différente qu’il est impossible de préciser actuellement. Si nous avions suivi une orthographe phonologique, il aurait fallu un seul signe, non seulement pour e et ai, mais même pour d’autres graphies quelquefois équivalentes, telles que -ay), -ey), ou -aiy). Or, une réduction de toutes ces graphies à une seule nous a paru aller trop loin et risquer de tomber dans l’arbitraire et même dans l’erreur, car quelques-unes ont certainement une raison d’être historique.
Il est certain, par exemple, que -ai dans rakai a une autre origine que la même graphie dans pinilai. Comme l’épigraphie se doit, croyons-nous, de ne pas négliger les quelques renseignements que peuvent nous donner les variations graphiques constatables au cours des années, nous avons également décidé de garder telles quelles toutes les variantes que nous fournissent les inscriptions.
48. On trouvera donc, pour autant qu’elles sont attestées dans les documents, non seulement les alternances vocaliques dont nous avons donné une idée plus haut (y compris l’apparition des longues), mais aussi les aspirées, les trois sifflantes du sanskrit, bien qu’à la différence des rétroflexes, il soit pratiquement certain que les distinctions qu’elles représentent n’ont jamais été faites en javanais, sauf peut-être dans le cas de prononciations plus ou moins affectées, [page 18]comparables à celles des mots d’origine arabe en indonésien moderne, par des personnes particulièrement pieuses ou rigoristes, ou encore celle des mots néerlandais ou anglais par ceux qui ont une connaissance plus ou moins poussée de ces langues.
49. Pour donner encore quelques exemples de cas typiques, avec des mots d’origine nousantarienne, disons que des (translittérations) comme tṅaḥ et tāṅaḥ qui valent toutes deux phonétiquement et phonologiquement [tǝŋah], sont ici transcrites tŋah et taŋŋah.
Nous avons en conséquence également conservé, dans les citations, des graphies comme buatthyaŋ, watakkhino (avec les aksara tha et kha !) qui valent simplement bual hyaŋ et watak hino. La transcription que nous utilisons est donc un compromis, entre la (translittération) qu’il nous aurait de toute façon été impossible de réaliser pour tous les termes cités, et une transcription phonétique ou phonologique, qui ne répondait pas — en admettant qu’elle soit vraiment justifiée et réalisable ici — aux besoins de ce travail.
50. Dans le cadre du système de transcription adoptée, nous reproduisons donc la forme des sources publiées, lorsque le document est imprimé, toute exception (ou correction) étant indiquée en note.
Dans le cas des fautes flagrantes dont la forme correcte est garantie par de nombreux exemples, nous avons quelquefois corrigé le mot souche lui-même, autrement, nous mettons la ou les lettres corrigées entre crochets. Dans les cas où une correction ne nous paraît pas pleinement justifiée, nous nous sommes contenté d’une remarque en note.
Il va sans dire que nous donnons les mots d’origine sanskrite, tels qu’ils apparaissent, sans aucune « correction ». L’étude d’un texte vieux javanais ne doit pas être travesti en cours de sanskrit, mais il doit être étudié pour lui-même.
51. Un cas particulier se trouve présenté par l’alternance ī̆/ǝ qui ne semble pas être due à des raisons d’ordre phonétique, mais relever souvent de détails de graphie. Le signe employé pour rendre le pǝpǝt semble en effet avoir eu plusieurs variantes dont certaines ne sont pas stables et se confondent avec le signe pour -ī long et, accidentellement avec celui pour -ĭ bref. Nous croyons donc que des formes telles que wīrīḥ, wirǝḥ etc. à côté de wǝrǝḥ représentent toutes ce dernier mot avec sa prononciation et ne sont donc pas des variantes phonétiques. Il est évident que des recherches de détail seraient nécessaires pour se faire une opinion plus nette sur cette question, mais il nous paraît que l’équivalence admise ici est assurée, même si les raisons n’en sont pas claires encore. Soit que nous ayons effectué la correction ou non au mot souche, nous en donnons toujours justification en note.
52. On remarquera que nous employons aussi, dans la transcription du sanskrit, w et non v, car il s’agit d’une bilabiale, ce qui explique [page 19]son passage à b dans certaines régions de l’Inde, ainsi que l’alternance b/w, à Java et à Soumatra (cf. plus haut, par. 46)19-1. Mais nous transcrivons évidemment l’anuswāra par ṁ.
53. Une question importante était de savoir dans quel ordre il nous fallait ranger les matériaux présentés ici.
Nous avons d’abord pensé à l’ordre alphabétique latin, parce qu’il semble à première vue le plus facile à utiliser, étant le plus connu. Mais après y avoir bien réfléchi, il apparaît évident qu’il ne convient nullement au javanais, surtout si l’on pense aux alternances vocaliques, si fréquentes dans cette langue, qu’il s’agisse d’états phonétiques successifs d’un même terme, ou de termes différents, mais apparentés sémantiquement. Il y a de plus l’absence fréquente du pǝpǝt écrit qui complique encore le problème. Si l’on ajoute à cela les diverses graphies, plus ou moins sanskritisantes, il aurait fallu apporter de telles modifications à l’ordre usuel qu’il en serait devenu méconnaissable.
54. L’ordre latin devant être abandonné, on pouvait penser à celui du sanskrit, suivi par H.H. Juynboll dans son Glossaire javano-balinais du Rāmāyaṇa vieux javanais ainsi que dans son Lexique vieux javanais-néerlandais19-2.
Or, quiconque a pratiqué ces deux ouvrages, sait à quel point l’ordre sanskrit convient mal à une langue nousantarienne et au vieux javanais en particulier.
[page 20]On a des graphies équivalentes du point de vue javanais, qui se trouvent enregistrés à un grand nombre de pages de distance, tels les mots que l’on rencontre dans les textes avec ou sans h initial ; les formes en -wa valant -o qui sont aussi séparées les unes des autres. Les formes en -ya et -e, etc.
55. Juynboll a heureusement eu la sagesse d’abandonner la distinction entre voyelles brèves et voyelles longues, même dans les mots d’origine sanskrite, car cette distinction n’a en effet jamais eu de sens en javanais, sauf dans la poésie savante des kakawin. Mais on se demande alors pourquoi il a séparé le « ö » du « ĕ », alors qu’il s’agit d’une seule et même voyelle avec graphie brève ou longue (ces transcriptions néerlandaises valent en effet ǝ̄ et ǝ) pour les exigences de la métrique à l’indienne. Ce n’est guère logique, mais cette séparation provient probablement de ce que les caractères latins employés sont différents. On peut aussitôt répondre à cela que ce dernier fait prouve seulement que ces transcriptions ĕ et ö sont défectueuses et doivent être abandonnées.
56. En fait, on s’aperçoit bien vite que l’ordre sanskrit est tout aussi peu adapté au vieux javanais que l’ordre latin, la morphologie des deux langues étant fondamentalement différente. La présence en vieux javanais d’un assez grand nombre de mots d’origine sanskrite, on ne le redira jamais assez, ne change rien à ce fait, puisque ceux-ci, une fois adoptés (et éventuellement adaptés), sont traités comme des mots javanais. Disons en passant que des dénominations comme « malayo-sanskrit » (cf. G. Ferrand et N.J. Krom) ou autres du même genre pour du vieux malais, n’ont strictement aucun sens et doivent être absolument bannies.
57. Nous avons donc décidé de prendre pour base le seul ordre qui convienne réellement à la langue, c’est-à-dire celui du syllabaire javanais, appelé actuellement hånåcaråkå ou encore carakan.
Tel qu’il se présente de nos jours, adapté au phonétisme de la langue moderne, il est divisé en quatre groupes de cinq syllabes, dans l’ordre suivant :
hå, nå, cå, rå, kå ; då, tå, så, wå, lå ; på, ḍå, jå, yå, ńå ; må, gå, bå, ṭå, ŋå20-1.
Après la voyelle å, viennent pour chaque consonne les autres voyelles dans l’ordre suivant :
hå, hǝ, hi, hu, he, ho ; nå, nǝ, ni, nu, ne, no, etc.
58. En dehors des graphismes sanskritisants — corrects ou hypercorrects du point de vue indien, mais équivalents du point de vue javanais et dont il n’y a pas à tenir compte dans cette langue — nous avons dû modifier quelque peu cet ordre pour l’adapter aux [page 21]faits qui nous sont attestés par la langue épigraphique où, par exemple, les rétroflexes ne sont pas aussi nettement différenciées des dentales dans les mots d’origine nousantarienne et, éventuellement dans ceux d’origine sankrite et où, de plus, b et w sont dans de nombreux cas interchangeables.
59. Dans son KBNW, Van der Tuuk a déjà mis sous une seule rubrique, rétroflexes et dentales, ce qui correspond à l’état de choses en balinais moderne où l’on ne connaît plus, quelle que soit la graphie que des rétroflexes.
Il va de soi que les aspirées n’ayant jamais été prononcées en javanais, nous ne les avons pas séparées, pas plus que Van der Tuuk. Il en est de même des trois sifflantes du sanskrit qui sont interchangeables du point de vue indonésien.
Le h initial et médial étant amuï dès l’époque des plus anciens documents retrouvés — en vieux javanais sinon en vieux malais —, nous avons enregistré ensemble les mots à initiale vocalique et ceux commençant par un h qui n’est que graphique, mais qui a dans certains cas une valeur étymologique.
60. Enfin, la combinaison consonantique ṅh qui existe dans des mots sanskrits comme siṅha, a perdu son aspiration très tôt, car on trouve des mots javanais où le ŋ est écrit ṅh par exemple taṅhis pour taŋis. Il est donc bien évident que la valeur phonétique, qu’il s’agisse de mots sanskrits ou nousantariens était (et est encore) simplement ŋ. Nous classons donc tous ces ŋh graphiques sous ŋ. Il est cependant d’autres cas où la graphie ŋ+h doit comporter un pǝpǝt non écrit et serait en transcription ŋǝh. C’est ainsi que l’anthroponyme maŋhǝ̄m doit très probablement se lire maŋǝhǝm. Nous indiquerons ces cas en note.
Un changement plus radical, que Van der Tuuk n’a pas introduit, nous semble amplement justifié par les faits épigraphiques ; il s’agit du groupement sous une même rubrique de w, b et évidemment bh.
61. L’ordre adopté pour les consonnes est donc le suivant : h/voyelle, na/ṇa, ca/cha, ra, ka/kha, da/dha/ḍa/ḍha, ta/tha/ṭa/ṭha, sa/śa/ṣa, wa/ba/bha, la, pa/pha, ja/jha, ya, ńa, ma, ga/gha, ŋa/ŋha.
L’ordre ci-dessus est donc celui du KBNW, sauf pour w et b/bh et pour ŋh.
62. En ce qui concerne les voyelles, l’ordre suivi ici est a/ā, ǝ/ǝ̄, i/ī, u/ū, e/ai, o/au, de même que dans le KBNW, Nous rappelons que les longues n’ont aucune valeur en prose, avec une seule exception qui n’influe d’ailleurs pas sur le classement, puisqu’il s’agit d’une voyelle finale : un -ā à la fin d’un mot peut en effet représenter un -ă final, auquel s’est jointe la particule javanaise de l’irréalisé, ce qui revient à a+a. Ces deux a étaient d’ailleurs certainement prononcés séparément, donc comme un (dissyllabe) puisque plus tard, on a utilisé l’aksara -ha (le h étant évidemment muet) qui se prononce en syllabe séparée. C’est encore la graphie utilisée en javanais moderne.
[page 22]63. Un autre problème de classement se trouvait posé par le pǝpǝt non écrit, donc pour des graphies comme wka, samgat, tlu, etc. qui valent sans aucun doute wǝka, samǝgat, tǝlu, etc. On voit qu’il s’agit ici non pas d’un glide, mais d’un pǝpǝt en valeur pleine, donc syllabique.
Il y avait deux possibilités :
a. Considérer la présence phonétique du pǝpǝt qui était dans de tel cas toujours prononcé et que l’on trouve d’ailleurs quelquefois effectivement écrit d’une façon ou d’une autre. Par exemple tallu à côté de tlu = tǝlu, wakka et wka = wǝka, tabwǝl = tǝbǝl, etc.
b. Soit, considérer que le pǝpǝt n’étant pas écrit, nous avons affaire à une absence de voyelle, ce qui est exact du point de vue graphique, tout en ne l’étant pas du point de vue phonétique.
64. Les deux façons ont leurs avantages et leurs désavantages. Dans le premier cas, le classement d’une graphie wka à wǝka tient compte de la prononciation réelle et ne pose aucun problème. Malheureusement, si de nombreux mots se ramènent à ce type, il en est d’autres où les faits ne sont pas si simples.
Prenons par exemple la graphie dwa. Il est évident que l’absence de voyelle dans ce mot ne recouvre pas un pǝpǝt mais un u, furtif actuellement, mais qui était anciennement voyelle pleine puisqu’on a écrit duoa et que c’est encore la prononciation courante en soundanais, aussi bien qu’en indonésien moderne. Pour ce mot et ceux qui se ramènent au même type, il faudrait poser l’équation : absence de pǝpǝt = u et ranger le mot dwa sous dua. Ce mot étant bien connu ne ferait pas en soi difficulté, mais on voit qu’il y a déjà interprétation de la graphie22-1. Prenons en outre d’autres exemples :
65. On trouve une graphie lwa qui alterne avec luoa comme toponyme, ce qui nous ramène au cas de dwa. Mais il y a un autre lwa qui apparaît dans les listes des maŋilala drabya haji. Où devrait-on le classer ? Il se trouve qu’il alterne avec des graphies ol̥wa et ol̥ba = lǝwa / lǝba, ce qui nous donne la certitude qu’il s’agit bien ici d’un pǝpǝt et non d’un u, même furtif. Si nous ne disposions pas des variantes, il nous serait impossible de déterminer avec certitude la voyelle, furtive ou non, présente entre les deux consonnes. On ne pourrait donc faire qu’un choix arbitraire.
66. Il nous a pour cette raison paru préférable, lorsqu’un mot de sens inconnu présente deux consonnes sans voyelle entre elles, de laisser ouverte la question de la voyelle à suppléer, furtive ou non, et de le classer selon la graphie. Nous avons fait de même, lorsqu’on ne trouve qu’une graphie d’un mot bien connu. Dans ce cas, un mot comme dmak qui ne se présente que sous cette graphie (avec une seule exception) sera classé sous d m k avant *damak.
[page 23]Lorsque plusieurs graphies d’un même mot sont bien attestées, nous avons réuni toutes les formes sous la graphie phonétiquement la plus ancienne ou la plus usuelle dans l’épigraphie. Par exemple wakka sera classé sous wka, lwa sous lua, lwah sous luah, wanwa sous wanua et er sous air, etc.
67. On n’oubliera évidemment pas que, dans le système de classement javanais, les mots souches sont des radicaux ou bases qu’il faut donc d’abord avoir déterminés. Ceci implique que l’on connaît la consonne initiale du radical, facile à retrouver d’une façon générale, sauf dans quelques cas.
En effet, parmi les mots formant la matière de ce Répertoire, la plupart sont de formation claire et il n’y avait pas à hésiter. Certains termes, cependant, ne se laissent pas ramener facilement à un radical, connu ou non, ou, plus précisément, différentes possibilités restent ouvertes dont il nous était impossible d’examiner ici la plausibilité relative. Dans un tel cas, nous enregistrons le terme en question sous son premier aksara, tels par ex. kamalagi, kabayan, etc.
D’autre part, étant donné l’existence d’homophones, soit par évolution phonétique, soit pour d’autres raisons, et bien que nous ayons cherché à séparer les mots d’origine différente et à réunir les termes de même origine, dans le Répertoire, le classement de certaines variantes sous une seule rubrique n’implique pas forcément pour nous une relation étymologique, lorsque les mots en question sont de sens douteux ou inconnu.
68. Le matériel épigraphique, en dehors des variantes dues au pǝpǝt ou à la présence d’une semi-voyelle, présente des alternances consonantiques dues à l’évolution phonétique du vieux javanais, dont la plus remarquable est le passage de ḍ à r. Un cas particulièrement frappant nous est fourni par le nom de village paṇḍamuan lequel, non seulement plus tard, mais dans une seule et même inscription, est écrit aussi paŋramuan.
Notre principe étant de grouper le plus possible sous un seul mot souche les mots certainement apparentés, nous avons classé toutes ces variantes sous ḍamu, mais on trouvera évidemment sous ramu un renvoi au premier.
69. On n’oubliera pas qu’en dehors de l’ordre indiqué plus haut des consonnes et des voyelles, il faut encore tenir compte, pour trouver rapidement un mot donné dans l’ordre javanais, que l’ordre suivi tient compte du nombre de syllabes. C’est ainsi que l’on a pour chaque consonne :
a. Les monosyllabes à un seul aksara, par exemple avec la consonne k : ka/kā, kǝ/kǝ̄, ki/kī, ku/kū, ke/kai, ko/kau.
b. Ensuite avec une seconde consonne, les monosyllabes comportant deux aksara, par exemple : kah/kāh, kǝh/kǝ̄h, kih/kīh, etc.
c. On a ensuite les mots monosyllabiques dans l’écriture qui sont [page 24]en fait des dissyllabes phonétiquement. En (choisissant) les consonnes k et t on a : kta, ktǝ, kti, ktu, kte, kto, etc.
d. Viennent alors les dissyllabes à deux aksara. On aura d’abord, avec les mêmes consonnes : kata, katǝ, kati, katu, kate, kato ; puis kǝta, kǝtǝ, kǝti, etc. kita, kitǝ, kiti, etc.
e. Les monosyllabes graphiques, avec trois aksara dont un composé. On remarquera que c’est là la forme la plus usuelle des radicaux que nous indiquons toujours. En prenant les trois consonnes k, r et t, on aura par exemple : krat, krǝt, krit, krut, etc.
f. Les dissyllabes à trois aksara soit, avec les mêmes consonnes : karat, karǝt, karit, karut, etc.
g. Les dissyllabes graphiques avec trois aksara, donc avec l’absence de voyelle écrite entre les deux premières consonnes : krata, kratǝ krati, kratu, etc.
h. Le même nombre de syllabes et d’aksara, mais avec le manque de voyelle écrite se trouvant entre la deuxième et la troisième syllabe : karta, kartǝ, karti, kartu, etc.
i. Les trisyllabes à trois aksara : karata, karatǝ, karati, karatu, etc.
j. Les trisyllabes à quatre aksara, donc : karatan, karatǝn, karatin, karatun, etc.
Mais des mots de cette forme sont presque exclusivement d’origine étrangère, car les radicaux nousantariens ne dépassent normalement pas deux syllabes et trois consonnes, les trisyllabes et les quadrisyllabes étant, soit des radicaux pourvus d’affixes, soit des mots composés qui seront classés sous le premier élément.
70. Afin que les indications ci-dessus soient encore plus claires, nous donnons maintenant une liste — théorique — de toutes les formations possibles avec les trois consonnes t, r et n.
ta | tǝ | ti | tu | te/tai | to/tau |
tar | tǝr | tir | tur | ter | tor |
tra | trǝ | tri | tru | tre | tro |
tara | tarǝ | tari | taru | tare | taro |
tǝra | tǝrǝ | tǝri | tǝru | tǝre | tǝro |
tira | tirǝ | tiri | tiru | tire | tiro |
tura | turǝ | turi | turu | ture | turo |
tera | terǝ | teri | teru | tere | tero |
tora | torǝ | tori | toru | tore | toro |
tran | trǝn | trin | trun | tren | tron |
taran | tarǝn | tarin | tarun | taren | taron |
tǝran | tǝrǝn | tǝrin | tǝrun | tǝren | tǝron |
tiran | tirǝn | tirin | tirun | tiren | tiron |
turan | turǝn | turin | turun | turen | turon |
teran | terǝn | terin | terun | teren | teron |
toran | torǝn | torin | torun | toren | toron |
[page 25]trana | tranǝ | trani | tranu | trane | trano |
trǝna | trǝnǝ | trǝni | trǝnu | trǝne | trǝno |
trina | trinǝ | trini | trinu | trine | trino |
truna | trunǝ | truni | trunu | trune | truno |
trena | trenǝ | treni | trenu | trene | treno |
trona | tronǝ | troni | tronu | trone | trono |
tarna | tarnǝ | tarni | tarnu | tarne | tarno |
tǝrna | tǝrnǝ | tǝrni | tǝrnu | tǝrne | tǝrno |
tirna | tirnǝ | tirni | tirnu | tirne | tirno |
turna | turnǝ | turni | turnu | turne | turno |
terna | ternǝ | terni | ternu | terne | terno |
torna | tornǝ | torni | tornu | torne | torno |
tarana | taranǝ | tarani | taranu | tarane | tarano |
tarǝna | tarǝnǝ | tarǝni | tarǝnu | tarǝne | tarǝno |
tarina | tarinǝ | tarini | tarinu | tarine | tarino |
taruna | tarunǝ | taruni | tarunu | tarune | taruno |
tarena | tarenǝ | tareni | tarenu | tarene | tareno |
tarona | taronǝ | taroni | taronu | tarone | tarono |
tǝrana | tǝranǝ | tǝrani | tǝranu | tǝrane | tǝrano |
tǝrǝna | tǝrǝnǝ | tǝrǝni | tǝrǝnu | tǝrǝne | tǝrǝno |
tǝrina | tǝrinǝ | tǝrini | tǝrinu | tǝrine | tǝrino |
tǝruna | tǝrunǝ | tǝruni | tǝrunu | tǝrune | tǝruno |
tǝrena | tǝrenǝ | tǝreni | tǝrenu | tǝrene | tǝreno |
tǝrona | tǝronǝ | tǝroni | tǝronu | tǝrone | tǝrono |
tirana | tiranǝ | tirani | tiranu | tirane | tirano |
tirǝna | tirǝnǝ | tirǝni | tirǝnu | tirǝne | tirǝno |
tirina | tirinǝ | tirini | tirinu | tirine | tirino |
tiruna | tirunǝ | tiruni | tirunu | tirune | tiruno |
tirena | tirenǝ | tireni | tirenu | tirene | tireno |
tirona | tironǝ | tironi | tironu | tirone | tirono |
turana | turanǝ | turani | turanu | turane | turano |
turǝna | turǝnǝ | turǝni | turǝnu | turǝne | turǝno |
turina | turinǝ | turini | turinu | turine | turino |
turuna | turunǝ | turuni | turunu | turune | turuno |
turena | turenǝ | tureni | turenu | turene | tureno |
turona | turonǝ | turoni | turonu | turone | turono |
terana | teranǝ | terani | teranu | terane | terano |
terǝna | terǝnǝ | terǝni | terǝnu | terǝne | terǝno |
terina | terinǝ | terini | terinu | terine | terino |
teruna | terunǝ | teruni | terunu | terune | teruno |
terena | terenǝ | tereni | terenu | terene | tereno |
terona | teronǝ | teroni | teronu | terone | terono |
[page 26]torana | toranǝ | torani | toranu | torane | torano |
torǝna | torǝnǝ | torǝni | torǝnu | torǝne | torǝno |
torina | torinǝ | torini | torinu | torine | torino |
toruna | torunǝ | toruni | torunu | torune | toruno |
torena | torenǝ | toreni | torenu | torene | toreno |
torona | toronǝ | toroni | toronu | torone | torono |
71. Quelques remarques au sujet de ce Tableau : On notera que si l’on ramène l’absence de pǝpǝt écrit à la valeur phonétique qu’il a le plus souvent, c’est-à-dire à ǝ, éventuellement furtif, il y a ci-dessus des séries qui sont équivalentes phonétiquement. Tout d’abord :
Si l’absence de voyelle écrite recouvre un u l’équivalence sera avec d’autres séries.
72. Dans le Répertoire, chaque radical est suivi de ses dérivés. L’ordre adopté pour ces derniers étant :
Viennent éventuellement après chacune de ces formes simples ou dérivées, les expressions composées dont le premier terme est la forme en question.
73. Lorsque le radical ne se trouve pas parmi les mots qui forment le présent Répertoire, nous l’indiquons toujours entre parenthèses, avant les formes attestées et en italiques, comme celles-ci.
D’une façon générale, des renvois multiples permettront toujours au lecteur de tracer un mot qu’il ne trouverait pas immédiatement sous la forme qu’il a devant les yeux.
74. On trouve quelquefois dans les documents épigraphiques des termes dont une partie a disparu ou est illisible.
Il a été possible de restituer un petit nombre de toponymes et de noms de fonctions, mais la liberté qui règne dans les noms de personnes rend toute restitution pratiquement impossible, lorsque le [page 27]personnage en question n’est pas connu par d’autres documents de la même époque.
Pour ceux qu’il n’a pas été possible de restituer, nous avons fait une liste spéciale, divisée en trois sections, suivant que la partie lacunaire se trouve au début, au milieu ou à la fin du mot mutilé.
75. Séparation des mots. Nous avons d’une façon générale séparé toutes les particules ayant un sens indépendant, à l’opposé de nos prédécesseurs qui ont eu tendance à les relier le plus possible, sans que les raisons aient jamais été clairement données. Cette habitude est, comme on sait, devenue la règle en indonésien moderne avec, pour résultat, une confusion complète dans l’esprit de beaucoup entre particule enclitique et suffixe d’une part et particule proclitique et préfixe de l’autre.
Dans la transcription du vieux javanais, cette tendance a été moins poussée et l’on a jamais eu l’idée d’écrire, reliée au mot suivant, la particule ri ou i comme on l’a fait pour le di du malais et du soundanais. On a cependant traité en préfixes les particules honorifiques ḍa et ra, et en suffixes les enclitiques niŋ, ta, nya, (n)ta, etc. Nous avons pour notre part systématiquement séparé tous ces petits mots, avec quelques exceptions dont nous parlons plus loin.
76. Nous allons maintenant nous arrêter quelque peu sur la particule ra qui apparaît aussi sous la forme phonétiquement plus ancienne ḍa. Toutes deux ont été jusqu’ici, dans les transcriptions écrites, reliées au mot suivant, on ne voit pas très bien pourquoi. Tenant dans la mesure du possible à écrire séparément toutes les particules, nous considérons qu’un terme comme ra tawun est en fait un toponyme précédé de la particule ra. Nous l’avons donc classé à tawun. Toutefois, étant donné l’habitude des épigraphistes et autres chercheurs nous ayant précédé, d’écrire Ratawun, nous avons également donné sous ra, toutes ces formes avec citation et références.
Il y a des cas douteux. Doit-on par exemple écrire ramwi, ra mwi ou même interpréter ra amwi ? N’osant introduire un a qui n’a pas été noté, nous coupons ra mwi. De même ra nyǝl, etc.
77. Des termes comme răma, rāma, ratu, rakai ont été écrit en un seul mot, car il semble bien qu’à l’époque où apparaît pour nous le vieux javanais, les mots, tu et ka n’avaient plus d’emploi indépendant. Nous reconnaissons que, strictement parlant, et étymologiquement, on devrait, dans le système suivi ici, les séparer.
Dans le cas de ra karayān et de ra kryān, nous avons écrit les éléments séparés car kryān a eu une vie indépendante, témoin la sanskritisation kariyāna de l’inscription de Kalasan et les formes rares kryan et kyan, cette dernière ayant abouti au ken du Pararaton et des textes malais plus récents27-1.
[page 28]78. Nous écrivons de même en mots séparés les particules possessives enclitiques dont les seules usuelles en épigraphie sont (ŋ)ku, nya et (n)ta. Il n’y a en effet pas plus de raison de les lier au mot précédent qu’il n’y en aurait d’écrire en français monlivre, tamaison, noschiens, etc. Et si, en écriture arabe, on écrit les particules possessives (toutes enclitiques) reliées au mot auquel elles se rapportent, ce ne devrait évidemment pas être une raison pour faire de même en vieux javanais. Si l’on rétorque que le vieux javanais ne sépare aucun mot, nous répondrons que dans une transcription en lettres latines, il serait fort incommode d’écrire tout un texte sans aucune séparation entre les mots et qu’il n’est donc guère logique, puisqu’on sépare certains mots ayant un sens indépendant, de ne pas le faire pour tous, en particulier pour certaines particules, sous le prétexte qu’elles sont monosyllabiques.
Il est clair que nya, de même que i, ri, etc. ne sont pas des affixes, mais des particules, ayant un sens propre, qu’il est nettement préférable d’écrire en mots indépendants, à plus forte raison pour une langue morte. On trouvera donc mpu ŋ ku, wanua nya, bhagawān ta, rāma nta, ḍa pu nta, etc.
79. Nous avons de plus écrit séparément les éléments des expressions composées, contrairement à l’usage le plus communément suivi jusqu’ici. Notre but est alors de faire ressortir le sens de telles expressions lorsque les éléments sont connus, ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas. Nous écrivons donc watu kura, wadi hati, kayu waŋi, etc. aussi bien que pakis wetan, tulaŋ air, ayam tǝas, etc.
Dans les cas où nous considérons que l’interprétation des composants n’est pas sûre, comme il nous est impossible d’approfondir ici de telles questions, nous écrivons les éléments en un seul mot, comme par exemple kayumwuŋan, tamwāhuraŋ, etc.
Enfin, nous avons évidemment gardé en un seul mot des composés sanskrits, repris tels quels en vieux javanais : mahārāja, dewendra, etc.
80. Par exception, nous continuons à écrire en un mot les particules nikanaŋ, irikanaŋ, rikaŋ, iŋkaŋ, etc., car la justification de la séparation d’une partie des éléments utilisés dans ces particules composées nécessiterait une assez longue discussion qui sortirait du cadre de la présente Élude, alors qu’elle va de soi, croyons-nous, pour les particules citées plus haut.
81. Nous avons par ailleurs dû continuer à écrire en un seul mot les termes se suivant, lorsqu’ils sont reliés dans l’écriture par suppression d’une consonne, qu’il s’agisse de deux mots pleins (donc une expression composée), ou d’un mot plein et d’une particule. Par exemple mānakatrīṇī qui se trouve à côté de mānak katrīṇī. On voit qu’il y a eu en ce cas, dans l’écriture, fusion de deux consonnes en une seule, ce qui ne fait d’ailleurs que reproduire la prononciation. Il en est encore ainsi de nos jours. Nous écrirons donc anakbi nya en deux mots, mais pomahanya en un seul, car le n précédant -ya représente à la fois le -n final de pomahan et le -n initial de nya. Pour [page 29]pouvoir séparer les deux éléments, il aurait fallu un second n qui n’est pas dans le texte original et qui n’est pas prononcé.
82. Nous n’avons pu séparer non plus deux voyelles identiques se suivant, lorsqu’elles sont écrites au moyen d’une voyelle longue ou d’une diphtongue. Par exemple ḍāŋul pour ḍa aŋul, rakai ou rake pour raka i, sīmā pour sīma a, etc.29-1.
Lorsqu’un redoublement consonantique est redondant, nous séparons les éléments tels qu’ils doivent l’être du point de vue de leur rôle grammatical. Nous écrivons donc rama nni que l’on trouve quelquefois à la place de rama ni ; parujarr i à la place de parujar i, etc.
83. Il arrive quelquefois en vieux javanais que le déterminatif personnel ou une particule honorifique soient liés dans l’écriture à l’anthroponyme ou toponyme suivant, si ce dernier commence par la même voyelle. On trouvera par exemple sīntap pour si intap, pūttara pour pu uttara, comme le ḍāluk pour ḍa aluk, etc. cité plus haut.
Il s’agit d’un fait purement graphique, correspondant d’ailleurs à la prononciation, sauf que la voyelle, notée longue par souci d’étymologie, s’abrège dans la pratique et n’est d’ailleurs pas toujours notée longue dans l’écriture.
Dans tous les cas où une voyelle longue rend la forme du mot certaine, nous avons classé le toponyme ou l’anthroponyme à sa véritable place (donc, dans les cas cités, à intap, uttara et aluk).
84. De telles graphies relèvent de la tendance à reproduire la prononciation usuelle qui se fait jour tout au long de la période épigraphique, sans jamais s’établir réellement. La voyelle graphiquement longue — ce qui est étymologiquement correct — ayant en prononciation courante certainement été prononcée brève, on peut se demander si, dans tous les cas où nous avons si amalgamé à l’anthroponyme qui le suit, il ne faut pas interpréter si -i. Lorsque la voyelle i — ou, dans le cas de pu, la voyelle u — est notée longue, il n’y a pas à hésiter, mais lorsqu’elle est brève, on peut avoir affaire à deux possibilités : ou bien cette voyelle brève est à la place d’une voyelle longue étymologique, ou bien il faut interpréter l’anthroponyme qui suit comme commençant par un pǝpǝt. Par exemple, sińcuŋ pourrait être interprété si ińcuŋ ou si ǝńcuŋ. N’osant forcer les formes que nous avons devant les yeux, nous avons dans ce dernier cas classé le mot sous la consonne (ici ń), étant entendu qu’il faut, dans la prononciation, restituer au moins un pǝpǝt initial. Seules, de nouvelles découvertes, avec une orthographe plus précise, pourront éventuellement améliorer nos interprétations.
[page 30]85. On trouve un cas analogue dans la suppression graphique (ce qui est de règle dans la prononciation courante) d’une consonne étymologiquement double par la rencontre de deux mots dont l’un se termine, disons par -t et le suivant débute par le même phonème. On trouvera par exemple samgatiruan à la place de samgat tiruan et mānakatrīṇī déjà cité plus haut pour mānak katrīṇī également attesté. Il est intéressant de constater que ces graphies défectives — qui ne sont pas des « fautes » qu’il faut gravement corriger comme certains l’ont naïvement fait —, prouvent qu’une prononciation de consonnes géminées n’existait pas plus il y a un millier d’années qu’aujourd’hui, où des réductions consonantiques (ou vocaliques) analogues sont la règle.
86. Dans tous ces cas, nous avons restitué la forme complète pour les rubriques, en conservant la graphie de l’inscription dans les citations, ou en indiquant en note les particularités graphiques.
Pour des mots n’apparaissant pas en rubrique, nous gardons évidemment la graphie de l’inscription, en indiquant éventuellement en note l’interprétation à donner à ladite graphie.
87. L’intérêt qu’il y a à trouver groupées sous une même rubrique les formes équivalentes nous a paru primer la facilité d’un ordre alphabétique (syllabique) strict, où de nombreuses variantes auraient été séparées les unes des autres. D’autant plus que le lecteur trouvera toujours la forme qu’il a sous les yeux, avec au moins un renvoi, sinon avec la citation et les références complètes.
88. Un problème se posait lorsqu’on rencontre l’un à côté de l’autre deux désignations de fonctions qui apparaissent également seules, mais dont le sens n’est pas absolument clair. Par exemple patih wahuta et wahuta patih. Nous avons en général préféré les donner toutes deux à leur place alphabétique comme si elles étaient en énumération. Dans certains cas seulement où il nous a paru que l’on avait effectivement affaire à une expression composée de deux termes, nous n’avons donné citation et référence qu’au premier terme30-1.
89. En ce qui concerne la longueur des citations que nous donnons pour chaque mot, elle peut évidemment paraître arbitraire, car elle diffère assez grandement d’un cas à l’autre. Nous avons surtout cherché — étant donné que de nombreuses inscriptions sont peu accessibles ou même inédites — à donner la phrase complète où un terme apparaît, ou si cette dernière est trop longue, un membre complet afin que le lecteur puisse se rendre compte par lui-même, et d’après le contexte, s’il s’agit d’un anthroponyme, d’un toponyme ou d’une fonction. Il y a des cas où l’on peut hésiter, des noms de fonctions ayant, comme dans beaucoup de langues, servi également de désignations remplaçant un anthroponyme.
[page 31]90. S’il est clair par exemple que dalinan, sans plus, désigne éventuellement le dignitaire détenteur de la fonction de ce nom (nous dirons en français, le Dalinan) on peut comparer cette façon de s’exprimer avec des expressions comme « les Finances », « l’Intérieur », « la Présidence », etc., ou encore comme « le Quai d’Orsay », « la rue Matignon », « l’Élysée », etc., sans préciser toujours la fonction complète ni le nom du personnage, ces détails étant évidemment connus des auditeurs ou des lecteurs auxquels on s’adresse. Il nous paraît certain qu’il y a en vieux javanais, de nombreuses expressions elliptiques comparables, mais que nous ne pouvons peut-être pas toujours reconnaître ni surtout compléter.
Il n’est donc pas toujours clair pour nous, à plus d’un millier d’années de distance et lorsque le contexte n’est pas suffisant, si tel terme désigne la dignité ou le dignitaire, d’autant plus que la liberté totale qui règne en Indonésie dans le choix des noms personnels fait que tel mot, bien connu comme dignité dans telle inscription, pourra apparaître — dans des cas où le contexte rend l’interprétation certaine — comme anthroponyme ou tout au moins dans un emploi anthroponymique, dans une autre. Il en est de même pour certains noms de villages, de déités, de rois, de mois, de jours, etc.
91. Le classement des matériaux a été fait, nous l’avons vu, d’après l’ordre du syllabaire javanais, avec les modifications indiquées plus haut, et secondairement, pour chaque mot enregistré (avec ses variantes), suivant l’ordre chronologique, tel que nous avons pu le déterminer et dont on trouvera le détail plus loin sous C. Quelques explications à ce sujet ne sont pas superflues.
92. Les inscriptions datées ne présentaient évidemment aucune difficulté. Parmi celles qui ne le sont pas, ou dont la date est perdue, on peut distinguer différents cas.
Nous avons tout d’abord les documents, où la présence d’un nom royal, ou encore d’une liste de dignitaires, rend les limites extrêmes aisément déterminables.
Il n’en est pas de même de certains textes, surtout les courtes légendes que l’on trouve sur divers objets d’or ou d’argent en particulier. Il y a aussi quelques documents sur pierre, où la paléographie ne fournit que des indications vagues et en tout cas insuffisantes.
Dans ce cas, il nous a fallu, afin de donner un ordre chronologique à toute la documentation citée ici, attribuer les limites qui nous ont paru les plus probables et qui sont dans certains cas certainement discutables.
93. Ne pouvant cependant, dans un travail comme celui-ci, songer à examiner, ni même à citer tous les arguments qui pourraient être mis en avant pour ou contre telle datation que nous avons [page 32]choisie, le lecteur ne devra pas perdre de vue que les datations telles que 700-750, environ 750, 750-800, environ 765, sont de simples approximations, dont la marge d’erreur peut varier, mais qui ne pourrait éventuellement être réduite que par une étude minutieuse de tous les éléments paléographiques et autres, étude qui n’aurait pas été à sa place ici, et qu’il n’est d’ailleurs pas encore possible de faire actuellement, croyons-nous.
94. Nous indiquerons dans les notes de la Liste chronologique des documents utilisés (C), les sources nous ayant servi à établir le fichier, les raisons pour lesquelles nous avons cru, dans certains cas, donner une approximation plus précise, et dans un seul cas (Kambaŋ Śrī [B]), pourquoi la datation indiquée ici diffère de celle de notre Liste publiée dans EEI III que nous appellerons désormais Kambaŋ Śrī A. La grande stèle du Musée de Måjåkǝrtå contient en effet certainement deux inscriptions, et ce que nous avons pu lire de la liste des dignitaires ne convient pas à l’année 848 Śaka, de sorte qu’il faut admettre qu’elle appartient à une seconde charte légèrement postérieure.
95. Pour les inscriptions de Taruma au nom de Pūrṇṇawarmmā, nous avons suivi la datation communément admise (environ 450 EC), en faisant toutefois des réserves sur sa probabilité qui demanderait à être examinée à nouveau, en tenant compte des matériaux épigraphiques en écriture pallawa découverts et publiés depuis H. Kern et le Dr. B. Ch. Chhabra.
96. On remarquera que nous n’avons utilisé, dans le corps du Répertoire, que l’ère Śaka (en années écoulées, le seul comput utilisé en Indonésie) qui est celle de toutes les inscriptions connues sauf deux : les deux petites stèles datées en ère de Sańjaya. Pour rendre plus apparente dans les citations leur place parmi les autres, nous avons converti en millésime Śaka le millésime Sańjaya de l’original, d’après les résultats que nous avons obtenus et qui sont consignés dans notre EEI II32-1.
97. Nous donnons entre crochets, de même que dans nos articles précédents, les chiffres restitués par nous dans EEI III, avec renvoi à leur justification dans EEI IV, sauf dans un seul cas : l’inscription de Panuŋgalan, où il nous paraît en fin de compte que le chiffre tel qu’on peut le voir dans le fac-similé de KO IX est en fait, non pas un « o » puisqu’il n’est pas fermé, mais un « 1 » mal venu (éventuellement avec une déformation due à la reproduction) et surtout trop petit. Nous considérons que les éléments cycliques et lunaires enlevant tout doute quant au chiffre qui doit s’y trouver, alors que le chiffre est lui-même mal dessiné, il faut corriger la lecture autant que le chiffre lui-même. Nous écrivons donc « 818 » et non « 8[1]8 »32-2.
[page 33]Pour les dates précises ou approximatives en ère chrétienne (EC), on se reportera à la Liste chronologique des documents utilisés (C) que l’on trouvera plus loin et où nous donnons en note toutes les explications qui nous ont paru nécessaires ou utiles.
98. Dans le cas des légendes relevées sur les monuments de quatre sanctuaires, nous avons suivi d’une façon générale les approximations de De Casparis, en les précisant quelque peu pour les besoins du classement. Il n’est pas sûr du tout que les légendes d’un même complexe, en particulier toutes celles de Plaosan Lor, soient contemporaines. Il y a en tout cas des différences dans l’écriture qui peuvent être dues à une différence de main, mais qui pourraient tout aussi bien provenir aussi d’une différence de quelques années. Il ne semble pas que l’on puisse décider pour l’instant.
99. Dans les citations, nous indiquons les lettres ou lectures incertaines — mais probables — en italiques ou par une note. Dans les mots souches, les italiques ne sont pas employés dans ce sens, les incertitudes de lecture étant données en note.
Trois points (…) indiquent un passage de longueur indéterminée sur l’original, que nous n’avons pas reproduit, bien qu’il soit lisible, soit parce qu’il était trop long ou encore parce qu’il était en dehors de notre sujet.
Trois points entre crochets ([…]) indiquent un mot ou un passage de longueur indéterminée, illisible sur l’original.
Lorsque le nombre de syllabes (aksara) est déterminable, nous avons quelquefois indiqué chaque aksara par (- -) ou, si un pasaŋan est certain, par (- - -), ce qui peut éventuellement aider à la restitution du terme en question.
On rencontrera — rarement — un seul petit trait au milieu d’un mot (-). Il s’agit d’un phonème consonantique ou vocalique illisible que nous n’avons pu restituer.
100. Des lettres, syllabes ou mots entre crochets ([ ]) indiquent une restitution certaine d’éléments illisibles ou, plus rarement, des corrections. Par exemple ma[hārā]ja. Lorsque, d’autre part, un texte nous donne « watat », forme impossible qui a par erreur été gravée pour watak, nous écrivons wata[k]. Il ne s’agit que de corrections qui peuvent être considérées comme certaines. Autrement, nous enregistrons la forme du document en faisant un commentaire en note.
Des lettres, syllabes ou mots entre parenthèses (( )), indiquent des restitutions d’éléments omis par le graveur, mais qui doivent être ajoutés pour que le mot ait un sens. Par exemple : wata(k), l’original ayant dans ce cas wata.
[page 34]101. On ne trouvera dans les citations aucune ponctuation, même lorsque l’original en a une, en dehors des deux traits obliques qui indiquent normalement — mais pas exclusivement — un changement de sujet et que nous avons reproduits tels quels.
On pourrait nous reprocher de n’avoir pas indiqué au moins la ponctuation de l’original. La raison est que cette dernière qui consiste comme on sait en un seul signe (point ou petit cercle qui tend à se développer en boucle et plus tard en trait courbe) n’est ni régulière ni systématique, ainsi qu’on peut le voir dans des passages parallèles de quelques inscriptions ; comme nous ne pouvons donner en général que des citations relativement courtes, la présence de ces points aurait plutôt risqué de dérouter le lecteur. Nous avons cru préférable de donner des fragments tels que le lecteur puisse déterminer lui-même la ponctuation par le contexte.
102. Dans les références à la source utilisée, nous avons uniformisé autant que possible les désignations. Nous utilisons évidemment les noms dont nous avons justifié le choix dans notre EEI III. Comme le présent Répertoire cite des inscriptions non datées qui ne se trouvent évidemment pas dans EEI III, le lecteur rencontrera quelques noms inconnus, mais qui ont tous été pris au document lui-même. La correspondance avec les désignations que l’on trouve dans la littérature épigraphique est indiquée dans la Liste chronologique des documents utilisés (sous C) à côté du nom que nous avons choisi.
Dans les références, afin que le nom de l’inscription apparaisse plus nettement au milieu du texte en romaines, nous le mettons en italiques.
103. Les faces d’une pierre sont désignées par a (face frontale), b (face dorsale), dr. et g. respectivement pour les faces latérales de droite et de gauche (du point de vue du spectateur) qui sont généralement plus étroites que les deux autres. Aucun chiffre n’est dans ce cas utilisé.
Dans le cas d’une ligne courant successivement sur les quatre faces, nous n’employons que le numéro de la ligne.
Le numéro désignant chaque ligne est toujours précédé de deux points. Par exemple : a : 3 ; b : 6-7 ; dr. : 6, etc.
Il existe quelques stèles dont la partie supérieure est perdue ou irrémédiablement abîmée. Comme il est impossible de déterminer le nombre de lignes manquantes, l’emploi des chiffres 1, 2, 3, etc. pour désigner les lignes lisibles ou subsistantes serait évidemment faux. Nous désignons celles-ci par a, b, c, etc., précédées de deux points. Ex. : a : f-g, etc.
[page 35]104. Dans les inscriptions sur cuivre :
Tout ceci ne vaut naturellement que pour les plaques non numérotées, ce qui est la règle à la période la plus ancienne. Mais dans les copies tardives, les plaques ont généralement un numéro que nous utilisons, cela va de soi.
105. Signalons enfin que pour quelques documents sur pierre (par exemple Salimar I à III)35-1 où le texte est en spirale, ainsi que pour quelques rares inscriptions sur cuivre, les documents à notre disposition ne mentionnent aucune séparation des lignes ; nous n’avons donc pu l’indiquer. Dans d’autres, nous avons pu la rétablir.
106. Nous n’employons donc jamais de chiffres romains pour désigner le numéro d’ordre des différentes plaques d’une inscription, comme cela a quelquefois été fait (par ex. Lintakan et Paŋgumulan I), ceux-ci étant dans notre système réservés à distinguer l’une de l’autre des inscriptions portant la même dénomination : Salimar I, II et III ou Mantyāsih I, II, III, etc. ou, dans les références, au numéro attribué par un auteur aux documents publiés par lui : KO XVII ou OJO IV par exemple, que nous employons évidemment tels quels si besoin est, comme nos prédécesseurs.
107. Nous indiquons par le sigle « J. Or. » les documents provenant de Java Oriental. Dans trois cas, cette origine est indiquée comme douteuse par les auteurs ayant décrit les inscriptions. Elle nous semble en effet peu probable. Il s’agit de :
Dans quelques cas : Kuṭi, Kańcana, Watu Kura I par exemple, qui sont toutes trois des copies tardives, elles ont bien été gravées à Java Oriental, mais il n’est pas certain que les territoires auxquels elles se rapportent soient de l’Est de l’île, bien que ce soit probable.
Quoiqu’il en soit, on remarquera que les textes provenant vraiment de l’Est de Java : Harińjiŋ A, B et C, Baliŋawan, Sugih Manek, la « copie ancienne » Waharu I, etc., ont un style spécial et aussi des titres ou particules qui ne se rencontrent jamais, ou très rarement, dans les documents du Centre de l’île. C’est là un point important pour la dialectologie du javanais et aussi pour une première étude des particularités culturelles de l’Est de l’île.
108. Il nous a paru important que l’usager de ce Répertoire puisse savoir si la citation qu’il trouve pour chaque mot enregistré, provient d’une inscription sur pierre ou sur métal.
On trouvera donc, dans le cas d’une inscription sur métal, la mention « cui[vre] », « bronze », « argent », « or ». Lorsque rien n’est indiqué, c’est qu’il s’agit d’une inscription lithique.
D’autre part, on remarquera que les faces des stèles ne sont indiquées que par des lettres en italiques, alors que les faces des documents sur cuivre sont différenciées par des chiffres arabes, avec en plus la lettre a ou b. Ce n’est que dans les documents incomplets sur cuivre dont les plaques n’ont pas été numérotées par le graveur, que nous employons des petites capitales.
109. Il nous reste pour terminer à nous acquitter de l’agréable devoir de citer ici, pour l’aide qu’elles nous ont apportée dans la préparation et la mise au point de cette Étude deux de nos collaboratrices : Mlle Lasminingsih (maintenant Mme Effendi), qui a dactylographié la presque totalité du fichier et surtout Mme M. Wibisono, qui avait été chargée d’un premier état, beaucoup plus court de ce Répertoire, il y a une dizaine d’années, mais qui a plus récemment vérifié et mis au point avec nous le dernier état et a dactylographié le texte définitif. Sans leur dévouement et le soin qu’elles ont toutes deux apporté à leur tâche, cette Étude ne pourrait paraître maintenant.
Nous sommes parfaitement conscient des imperfections que présente ce travail et nous nous excusons, mais nous espérons qu’il sera tel qu’il est, plus utile à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’Indonésie qu’un ouvrage plus parfait qui risquerait de ne jamais paraître.
Djakarta, 1955-1964. Dernière révision mai-octobre 1965.
Pour gagner de la place dans le Répertoire, nous avons établi un système d’abréviations que nous pensions étendre à toutes les inscriptions. Toutefois, certains noms peu connus se laissent difficilement abréger sans risquer de devenir incompréhensibles, et même de provoquer des confusions. Nous avons pour cette raison dû en réduire le nombre et nous en avons en fin de compte gardé assez peu, qui remplacent surtout les dénominations les plus longues.
Pour tous les détails concernant chacune des inscriptions, on se reportera, d’après la date indiquée, à la Liste chronologique des documents utilisés qui suit celle-ci (sous C).
Pour des raisons que nous avons exposées dans EEI III37-1, nous nous servons, pour désigner chaque document, d’un toponyme — plus rarement d’un anthroponyme — s’y trouvant, ce qui fait que le nom ainsi adopté échappe à l’arbitraire des désignations par le lien (réel ou supposé) de la trouvaille ou, encore pire, par le nom du collectionneur chez qui elle s’est trouvée à une certaine époque. Comme nous avons inclus ici des inscriptions dont la date est perdue, ce travail comprend un certain nombre de textes que nous avons laissés de côté dans EEI I à IV. Nous fournissons sous C (Liste chronologique) tous les détails utiles sur ces documents ; la présente Liste ne donne que les abréviations employées le cas échéant, avec leur valeur et la date Śaka37-2.
[page 38]Désignation (éventuellement abréviation) | N° de la Liste C | Nom complet | Langue | Provenance | Date | Matériau |
— | — | — | — | — | — | — |
Abhaya | 21 | Abhaya | [J. Or.] | 700-750 | (argent) | |
Abhayagiri. | 12 | Abhayagiriwihāra | (sk) | 714 | ||
Abhayamukha | 22 | Abhayamukha | [J. Or.] | 700-750 | ||
Abhayānanda | 33 | Abhayānanda | [748] | |||
**Air Kali | 169 | Air Kali | [J. Or.] | 849-850 | (cui) | |
Alih Tiŋh. | 107 | Alih Tiŋhal | env. 805 | |||
Aŋgǝhan | 80 | Aŋgǝhan | 796 | |||
Ayam T. I | 117 | Ayam Tǝas I | 822 | (cui) | ||
Ayam T. II | 118 | Ayam Tǝas II | 8[22] | (cui) | ||
Baliŋ. | 114 | Baliŋawan | [J. Or.] | 813 | ||
Bars. | 143 | Barsahan | env. 830 | (cui) | ||
Bhūjayo. | 35 | Bhūjayottuṅgadewa | (sk) | avant 750 | ||
Bulai A | 55 | Bulai A | av. 780 | (cui) | ||
Bulai B | 56 | Bulai B | env. 780 | (cui) | ||
Bulai C | 57 | Bulai C | 782 | (cui) | ||
Ci Arutǝ̄n | 1 | Ci Arutǝ̄n | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | |
Ci Dan Hyan | 5 | Ci Dan Hyaŋ | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | |
Ḍ. P. Gǝlis | 34 | Ḍaŋ Puhawaŋ Gǝlis | (vm) | 749 | ||
D. P. Sel. | 26 | Da pu nta Selendra | (vm) | av. 725 | ||
Ḍaŋ Manaŋan | 19 | Ḍaŋ Manaŋan | 700-750 | |||
Dyah Sagara | 14 | Dyah Sagara | 700-750 | (or) | ||
Er Atǝn | 20 | Er Atǝn | 700-750 | |||
Er Haŋ. | 112 | Er Haŋat | env. 810 | (cui) | ||
Er Ku. | 155 | Er Kuwiŋ | peu après | |||
837 | (cui) | |||||
G. Wule | 59 | Gunuŋ Wule | 783 | |||
Garuŋ | 29 | Garuŋ | 741 | (cui) | ||
Gil. I | 163 | Gilikan I | env. 845 | (cui) | ||
Gil. II | 164 | Gilikan II | env. 845 | (cui) | ||
Guntur | 139 | Guntur | 829 | (cui) | ||
Hali. | 83 | Haliwaŋbaŋ | 799 | (cui) | ||
Hampran | 7 | Hampran | (sk) | 672 | ||
Hara. | 51 | Haraliṅga | (sk) | [778] | ||
Hariń. A | 28 | Harińjiŋ A | [J. Or.] | 7[2]6 | ||
Hariń. B | 160 | Harińjiŋ B | [J. Or.] | 843 | ||
Hariń. C | 165 | Harińjiŋ C | [J. Or.] | 84[9] | ||
Huma. | 81 | Humaṇḍiŋ | 797 | (cui) | ||
Humpan | 70 | Humpan | 750-800 | |||
Huwuŋ | 31 | Huwuŋ | 744 | |||
Inv. | 65 | Inventaire de Temple | (vm) | 750-800 | ||
Jambu | 2 | Jambu | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | |
Juruŋan | 82 | Juruŋan | 798 | (cui) | ||
K. Ara H. | 120 | Kayu Ara Hiwaŋ | 823 | |||
K. Kopi | 3 | Kǝbon Kopi | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | |
K. Śrī B | 172 | Kambaŋ Śrī B | [J. Or.] | [850] | ||
Kadul. | 110 | Kaduluran | 807 | (cui) | ||
*Kalaḍi | 146 | Kalaḍi | [J. Or.] | 831 | (cui) | |
Kalasan | 9 | Kalasan | (sk) | 700 | ||
[page 39]Kalir. | 104 | Kaliruŋan | 804 | (cui) | ||
Kamal. | 30 | Kamalagi | 743 | |||
Kaṇḍaŋan | 134 | Kaṇḍaŋan | 828 | |||
*Kańcana | 58 | Kańcana | [J. Or.] | 782 | (cui) | |
Kańjur. | 8 | Kańjuruhan | (sk) | [J. Or.] | 682 | |
Kapuh. | 87 | Kapuhunan | 800 | (cui) | ||
Kasug. | 140 | Kasugihan | 829 | (cui) | ||
Kayum. | 32 | Kayumwuŋan | (sk) et (vj) | 746 | ||
Kǝtanen | 127 | Kǝtanen | [J. Or.] | 826 | ||
Kikil Ba. I | 130 | Kikil Batu I | 827 | (cui) | ||
Kikil Ba. II | 131 | Kikil Batu II | 827 | (cui) | ||
Kinawǝ | 168 | Kinawǝ | [J. Or.] | 849 | ||
Kinǝwu | 141 | Kinǝwu | [J. Or.] | 829 | ||
Kiriŋan | 156 | Kiriŋan | 839 | (cui) | ||
Kṛtti. | 49 | Kṛttikawāsaliṅga | (sk) | 778 | ||
Kubu. | 129 | Kubu Kubu | [J. Or.] | 827 | (cui) | |
Kuram. I | 73 | Kurambitan I | 7[91] | |||
Kuram. II | 74 | Kurambitan II | 791 | |||
Kuruŋan | 109 | Kuruŋan | 807 | (cui) | ||
*Kuṭi | 39 | Kuṭi | [J. Or.] | 762 | (cui) | |
Kwak I | 90 | Kwak I | 801 | (cui) | ||
Kwak II | 91 | Kwak II | 801 | (cui) | ||
Laṇḍa A | 105 | Laṇḍa A | env. 805 | (cui) | ||
Laṇḍa B | 106 | Laṇḍa B | env. 805 | (cui) | ||
Layu. | 45 | Layu Wataŋ | 767 | |||
Lég. Pl. Lor | 38 | Légendes Caṇḍi Plaosan Lor | 760-778 | |||
Lég. Prambanan | 54 | Légendes Caṇḍi Prambanan | env. 778 | |||
Lég. Såjiwan | 37 | Légendes Caṇḍi Såjiwan | après 760 | |||
Lég. Sewu | 36 | Légendes Caṇḍi Sewu | av. 750 | |||
Lin. | 158 | Lintakan | 841 | (cui) | ||
Mamali | 89 | Mamali | 800 | (cui) | ||
Mant. I | 135 | Mantyāsih I | 829 | (cui) | ||
Mant. II | 136 | Mantyāsih II | [J. Or.] | 8[29] | ||
Mant. III | 137 | Mantyāsih III | [829] | (cui) | ||
Maŋul. A | 72 | Maŋulihi A | 786 | |||
Maŋul. B | 75 | Maŋulihi B | 792 | |||
Manjuśrī. | 11 | Manjuśrīgǝrha | (vm) | 714 | ||
Marsǝmu | 86 | Marsǝmu | av. 800 | (cui) | ||
Mulak I | 88 | Mulak I | 800 | (cui) | ||
Musée Djkt. D 35 | 84 | Musée Djakarta D 35 | [79]9 | |||
Musée Djkt. D 182 | 68 | Musée Djakarta D 182 | (sk) | 750-800 | ||
Muŋ. Antan | 111 | Muŋgu Antan | 808 | (cui) | ||
Paba. | 25 | Pabaikan | 700-750 | |||
Paga. | 108 | Pagarǝman | env. 805 | |||
Palǝbuhan | 166 | Palǝbuhan | [J. Or.] | 849 | (cui) | |
Palǝpaŋan | 133 | Palǝpaŋan | 828 | (cui) | ||
Pāṇḍar. | 23 | Pāṇḍaraṅgabhasmaja | 700-750 | (or) | ||
Panuŋg. | 116 | Panuŋgalan | 818 | (cui) | ||
Paŋg. I | 123 | Paŋgumulan I | 824 | (cui) | ||
Paŋg. III | 171 | Paŋgumulan III | [J. Or.] | [850] | ||
Parasol I | 42 | Parasol I à éclipse | 765 | (argent) | ||
Parasol II | 43 | Parasol II | env. 765 | (argent) | ||
[page 40]Parasol III | 44 | Parasol III | env. 765 | (argent) | ||
Pastika | 102 | Pastika | 803 | |||
Patapān III | 71 | Patapān III | 750-800 | |||
Payaŋan | 24 | Payaŋan | (vm) | 700-750 | (or) | |
Pǝṇḍǝm | 99 | Pǝṇḍǝm | 803 | |||
Pǝs. I | 151 | Pǝsiṇḍon I | 836 | (or) | ||
Pǝs. II | 152 | Pǝsiṇḍon II | 836 | (argent) | ||
Piliŋ. | 157 | Piliŋ Piliŋ | [J. Or.] | env. 840 | ||
Poh | 128 | Poh | 827 | (cui) | ||
Poh Dul. | 113 | Poh Dulur | 812 | (cui) | ||
Pu Bali | 15 | Pu Bali | 700-750 | (or) | ||
Pu Sukra | 18 | Pu Sukra | 700-750 | |||
**Pupus | 67 | Pupus | 750-800 | (cui) | ||
Ra Kiḍan | 69 | Ra Kiḍan | 750-800 | |||
Ra Mwi | 103 | Ra Mwi | 804 | (cui) | ||
Ra Taw. I | 100 | Ra Tawun I | 803 | (cui) | ||
Ra Taw. II | 101 | Ra Tawun II | 803 | (cui) | ||
Rabwān | 132 | Rabwān | 827 | (bronze) | ||
Roŋkab | 121 | Roŋkab | 823 | (cui) | ||
S. H. Win. | 27 | Saŋ Hyaŋ Wintaŋ | (vm) | env. 725 | ||
Salimar I | 94 | Salimar I | 802 | |||
Salimar II | 95 | Salimar II | 802 | |||
Salimar III | 96 | Salimar III | 802 | |||
Saliŋ. I | 92 | Saliŋsiŋan I | 802 | (cui) | ||
Saliŋ. II | 93 | Saliŋsiŋan II | 802 | (cui) | ||
Śambhu. | 52 | Śambhuliṅga | (sk) | [778] | ||
Saŋ Makudur | 144 | Saŋ Makudur | env. 830 | |||
Saŋg. | 170 | Saŋguran | [J. Or.] | 850 | ||
Saṅgrāma. | 10 | Saṅgrāmadhanaṁjaya | (sk) | 704 | ||
Saŋsaŋ | 138 | Saŋsaŋ | 829 | (cui) | ||
Sańjaya | 6 | Sańjaya | (sk) | 654 | ||
Si mpu Gaurī | 13 | Si Mpu Gaurī | 700-750 | (or) | ||
Siddha. | 124 | Siddhayoga | 825 | (cui) | ||
Śiwag. | 53 | Śiwagǝrha | 778 | |||
Śrī Endra | 16 | Śrī Endra | 700-750 | (or) | ||
Śrī Maŋg. I | 66 | Śrī Maŋgala I | 750-800 | |||
Śrī Maŋg. II | 78 | Śrī Maŋgala II | 796 | |||
Su. Manek | 154 | Sugih Manek | [J. Or.] | 837 | ||
Supit | 85 | Supit40-1 | av. 800 | (cui) | ||
T. Gunuŋ | 148 | Taji Gunuŋ | 832 | |||
Taji | 119 | Taji | [J. Or. ?] | 823 | (cui) | |
Talaga Ta. | 60 | Talaga Tańjuŋ | 783 | |||
Taragal | 98 | Taragal | 802 | (cui) | ||
Tǝlaŋ I | 125 | Tǝlaŋ I | [825] | (cui) | ||
Tǝlaŋ II | 126 | Tǝlaŋ II | 825 | (cui) | ||
Tim. Wuŋkal | 150 | Timbanan Wuŋkal | 834 | |||
Tri Tǝp. I | 40 | Tri Tǝpusan I | 764 | |||
[page 41]Tri Tǝp. II | 41 | Tri Tǝpusan II | 764 | |||
Tryam. | 50 | Tryamwakaliṅga | (sk) | 778 | ||
Tugu | 4 | Tugu | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | |
Tul. Air I | 46 | Tulaŋ Air I | 772 | |||
Tul. Air II | 47 | Tulaŋ Air II | 772 | |||
*Tulaŋan | 147 | Tulaŋan | [J. Or. ?] | [8]32 | (cui) | |
Tunahan | 76 | Tunahan | 794 | (cui) | ||
Turu Maŋ. | 145 | Turu Maŋambil | env. 830 | |||
Wadi | 115 | Wadi Hati | [8]13 | |||
**Waharu I | 77 | Waharu I | [J. Or.] | 795 | (cui) | |
Walaiŋ | 62 | Walaiŋ | (sk) | env. 784 | ||
*Watu K. I | 122 | Watu Kura I | [J. Or.] | 824 | (cui) | |
Wanua Tǝŋ. I | 63 | Wanua Tǝŋah I | 785 | |||
Wanua Tǝŋ. II | 64 | Wanua Tǝŋah II | 785 | |||
Waruṇa | 17 | Waruṇa | 700-750 | |||
Wayuku | 48 | Wayuku | 776 | |||
Wihāra | 79 | Wihāra | 796 | |||
Win. Mas A | 153 | Wintaŋ Mas A | peu av. 837 | (cui) | ||
Win. Mas B | 159 | Wintaŋ Mas B | 841 | (cui) | ||
Wu. Tija | 97 | Wuatan Tija | 802 | (cui) | ||
Wuka. | 142 | Wukajana | env. 830 | (cui) | ||
Wukiran | 61 | Wukiran | (sk) et (vj) | 784 | ||
Wulakan | 167 | Wulakan | 8[49] | (cui) | ||
Wuru Tuŋ. | 149 | Wuru Tuŋgal | 833 | |||
Wuruḍu Ki. A | 161 | Wuruḍu Kidul A | 844 | (cui) | ||
Wuruḍu Ki. B | 162 | Wuruḍu Kidul B | 844 | (cui) |
Nous donnons en note les références indispensables pour que le lecteur puisse retrouver les transcriptions publiées, et sache comment a éventuellement été effectuée la réduction de la date et si notre lecture repose sur un document que nous avons consulté personnellement, ou bien si la transcription n’est pas de nous.
Nous donnerons, entre parenthèses, après la désignation adoptée par nous, le nom sous lequel le document a été couramment désigné jusqu’ici dans la littérature épigraphique en néerlandais. Il n’y a que pour les inscriptions de Pūrṇnawarmmā que nous avons conservé les anciennes dénominations.
Nous indiquons la langue, lorsque celle-ci n’est pas le vieux javanais. Enfin, nous indiquons aussi la région dont provient chaque inscription : « J. Oc. » uniquement pour les inscriptions de Śri Pūrṇnawarmmā, « J. Or. » pour les documents trouvés dans l’Est de l’île. Lorsque rien n’est indiqué, il s’agit d’inscriptions du Centre.
N° | Désignation de l’inscription | Langue | Provenance | Date Saka | Date EC |
— | — | — | — | — | — |
1 | Ci Arutǝ̄n (Pūrṇnawarmmā I) | (sk) | [J. Oc.] | env. 37542-1 | env. 45042-2 |
2 | Jambu (Pūrṇnawarmmā II) | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | env. 45042-3 |
3 | Kǝbon Kopi (Pūrṇnawarmmā III) | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | env. 45042-4 |
4 | Tugu (Pūrṇnawarmmā IV) | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | env. 45042-5 |
5 | Ci Dan Hyaŋ (Pūrṇnawarmmā V) | (sk) | [J. Oc.] | env. 375 | env. 45042-6 |
[page 43]6 | Sańjaya (Cangal) | (sk) | 654 | 6 X 73243-1 | |
7 | Hampran (Piumpuŋan) | (sk) | 672 | (? 24 VII) 75043-2 | |
8 | Kańjuruhan (Dinåyå) | (sk) | [J. Or.] | 682 | 21 XI 76043-3 |
9 | Kalasan | (sk) | 700 | 778 (-779)43-4 | |
10 | Saṅgrāmadhanaṁjaya (Kǝluraq) | (sk) | 704 | (? 26 IX) 78243-5 | |
11 | Mańjuśrīgǝrha | (vm) | 714 | 2 XI 79243-6 | |
12 | Abhayagiriwihāra (Ratu Båkå) | (sk) | 714 | 792 (-793)43-7 | |
13 | Si Mpu Gaurī | 700-75043-8 | 775-82543-9 | ||
14 | Dyah Sagara | 700-750 | 775-82543-10 | ||
15 | Pu Bali | 700-750 | 775-82543-11 | ||
16 | Śrī Endra | 700-750 | 775-82543-12 | ||
17 | Waruṇa | 700-750 | 775-82543-13 | ||
[page 44]18 | Pu Sukra | 700-750 | 775-82544-1 | ||
19 | Ḍaŋ Manaŋan | 700-750 | 775-82544-2 | ||
20 | Er Atǝn | 700-750 | 775-82544-3 | ||
21 | Abhaya | [J. Or.] | 700-750 | 775-82544-4 | |
22 | Abhayamukha | [J. Or.] | 700-750 | 775-82544-5 | |
23 | Pāṇḍaraṅgabhasmaja (C. Ijo) | 700-750 | 775-82544-6 | ||
24 | Payaŋan | (vm) | 700-750 | 775-82544-7 | |
25 | Pabaikan | 700-750 | 775-82544-8 | ||
26 | Da pu nta Selendra | (vm) | av. 725 | av. 80044-9 | |
27 | Saŋ Hyaŋ Wintaŋ (Gåndåsuli II) | (vm) | env. 725 | env. 80044-10 | |
28 | Harińjiŋ A (Sukåbumi) | [J. Or.] | 7[2]6 | 25 III 80444-11 | |
29 | Garuŋ (Pǝŋgiŋ) | 741 | 21 III 81944-12 | ||
30 | Kamalagi (Kuburan Caṇḍi) | 743 | 10 IV 82144-13 | ||
31 | Huwuŋ (Naŋgulan I) | 744 | 822 (-823)44-14 | ||
32 | Kayumwuŋan (Karaŋ Tǝŋah) | (sk et vj) | 746 | 26 V 82444-15 | |
[page 45]33 | Abhayānanda | [748] | 17 VIII 82645-1 | ||
34 | Ḍaŋ Puhawaŋ Gǝlis (Gåndåsuli I) | (vm) | 749 | 17 V 82745-2 | |
35 | Bhūjayottuṅgadewa (C. Plaosan) | (sk) | av. 750 | av. 82845-3 | |
36 | Légendes Caṇḍi Sewu | av. 750 | av. 82845-4 | ||
37 | Légendes Caṇḍi Såjiwan | après 760 | après 83845-5 | ||
38 | Légendes Caṇḍi Plaosan Lor | 760-778 | 838-85645-6 | ||
39 | *Kuṭi | [J. Or.] | 762 | 18 VII 84045-7 | |
40 | Tri Tǝpusan I (Caṇḍi Pǝtuŋ I) | 764 | 11 XI 84245-8 | ||
41 | Tri Tǝpusan II (Caṇḍi Pǝtuŋ II) | 764 | 11 XI 84245-9 | ||
42 | Parasol I à éclipse (Sucen I) | 765 | 19 III 84345-10 | ||
43 | Parasol II (Sucen II) | env. 765 | env. 84345-11 | ||
44 | Parasol III (Sucen III) | env. 765 | env. 84345-12 | ||
45 | Layu Wataŋ (Kadiluwih) | 767 | 845 (-846)45-13 | ||
46 | Tulaŋ Air I (Caṇḍi Pǝrot I) | 772 | 15 VI 85045-14 | ||
[page 46]47 | Tulaŋ Air II (Caṇḍi Pǝrot II) | 772 | 15 VI 85046-1 | ||
48 | Wayuku (Ḍiyeŋ) | 776 | 16 III 85446-2 | ||
49 | Kṛttikawāsaliṅga (Ratu Båkå) | (sk) | 778 | av. 12 XI 85646-3 | |
50 | Tryamwakaliṅga (Ratu Båkå) | (sk) | 778 | av. 12 XI 85646-4 | |
51 | Haraliṅga (Ratu Båkå) | (sk) | [778] | [av. 12 XI 856]46-5 | |
52 | Śambhuliṅga (Ratu Båkå) | (sk) | [778] | [av. 12 XI 856]46-6 | |
53 | Śiwagǝrha | 778 | 12 XI 85646-7 | ||
54 | Légendes Caṇḍi Prambanan | env. 778 | env. 85646-8 | ||
55 | Bulai A (Gunuŋ Muryå) | av. 780 | av. 85846-9 | ||
56 | Bulai B (Gunuŋ Muryå) | env. 780 | env. 85846-10 | ||
57 | Bulai C (Gunuŋ Muryå) | 782 | 27 III 86046-11 | ||
58 | *Kańcana (Gǝḍaŋan A) | [J. Or.] | 782 | 31 X 86046-12 | |
59 | Gunuŋ Wule (Brahol) | 783 | 19 XII 86146-13 | ||
[page 47]60 | Talaga Tańjuŋ (Kali Beber) | 783 | 5 I 86247-1 | ||
61 | Wukiran (Pereŋ) | (sk et vj) | 784 | 25 I 86347-2 | |
62 | Walaiŋ | (sk) | env. 784 | 862 (-863)47-3 | |
63 | Wanua Tǝŋah I (Caṇḍi Argåpurå) | 785 | 10 VI 86347-4 | ||
64 | Wanua Tǝŋah II (Caṇḍi Argåpurå) | 785 | 10 VI 86347-5 | ||
65 | Inventaire de Temple | (vm) | 750-800 | 825-87547-6 | |
66 | Śrī Maŋgala I | 750-800 | 825-87547-7 | ||
67 | **Pupus | 750-800 | 825-87547-8 | ||
68 | Musée Djakarta D 182 | (sk) | 750-800 | 825-87547-9 | |
69 | Ra Kiḍan | 750-800 | 825-87547-10 | ||
70 | Humpan | 750-800 | 825-87547-11 | ||
71 | Patapān III | 750-800 | 825-87547-12 | ||
72 | Maŋulihi A (Ḍiyeŋ fund. L.) | 786 | 9 IV 86447-13 | ||
73 | Kurambitan [I] (Krapyaq) | 7[91] | 17 XI 86947-14 | ||
[page 48]74 | Kurambitan [II] (Rambianaq) | 791 | 17 XI 86948-1 | ||
75 | Maŋulihi B (Ḍiyeŋ fund. L) | 792 | 26 IX 87048-2 | ||
76 | Tunahan (Poleŋan I) | 794 | 14 I 87348-3 | ||
77 | **Waharu I (Kǝboan Pasar) | [J. Or.] | 795 | 20 IV 87348-4 | |
78 | Śrī Maŋgala II (Caṇḍi Asu) | 796 | 24 III 87448-5 | ||
79 | Wihāra (Karta) | 796 | 17 VII-16 VIII 87448-6 | ||
80 | Aŋgǝhan (Klorok) | 796 | 25 II 87548-7 | ||
81 | Humaṇḍiŋ (Poleŋan II) | 797 | 11 IV 87548-8 | ||
82 | Juruŋan (Poleŋan III) | 798 | 30 XII 87648-9 | ||
83 | Haliwaŋbaŋ (Poleŋan IV) | 799 | 22 XI 87748-10 | ||
84 | Musée Djakarta D 35 (Java Central) | [79]9 | 9 II 81848-11 | ||
85 | Supit | av. 800 | av. 87848-12 | ||
86 | Marsǝmu | av. 800 | av. 87848-13 | ||
87 | Kapuhunan (Pintaŋ Mas) | 800 | 1 VIII 87848-14 | ||
88 | Mulak I (Ngabean) | 800 | 3 X 87848-15 | ||
89 | Mamali (Poleŋan V) | 800 | 23 XI 87848-16 | ||
[page 49]90 | Kwak I (Ngabean II) | 801 | 29 VII 87949-1 | ||
91 | Kwak II (Ngabean III) | 801 | 29 VII 87949-2 | ||
92 | Saliŋsiŋan I | 802 | 12 V 88049-3 | ||
93 | Saliŋsiŋan II | 802 | 12 V 88049-4 | ||
94 | Salimar I (Prambanan) | 802 | 10 X 88049-5 | ||
95 | Salimar II (Naŋgulan II) | 802 | 10 X 88049-6 | ||
96 | Salimar III (Papriŋan) | 802 | 10 X 88049-7 | ||
97 | Wuatan Tija (Maŋguŋ) | 802 | 10 XII 88149-8 | ||
98 | Taragal (Poleŋan VI) | 802 | 20 II 88149-9 | ||
99 | « Pǝṇḍǝm » | 803 | 19 III 88149-10 | ||
100 | Ra Tawun I (Ngabean IV) | 803 | 14 VII 88149-11 | ||
101 | Ra Tawun II (Ngabean V) | 803 | 14 VII 88149-12 | ||
102 | Pastika (Trucuk) | 803 | 31 VII 88149-13 | ||
103 | Ra Mwi (Ngabean VI) | 804 | 29 III 88249-14 | ||
104 | Kaliruŋan (Rhambonin) | 804 | 26 II 88349-15 | ||
105 | Laṇḍa A | env. 805 | env. 88349-16 | ||
106 | Laṇḍa B | env. 805 | env. 88349-17 | ||
107 | Alih Tiŋhal | env. 805 | env. 88349-18 | ||
108 | Pagarǝmman | env. 805 | env. 88349-19 | ||
109 | Kuruŋan (Randusari II) | 807 | ? 29 IV 88549-20 | ||
[page 50]110 | Kaduluran | 807 | ? 10 V 88550-1 | ||
111 | Muŋgu Antan (Bulus) | 808 | 9 II 88750-2 | ||
112 | Er Haŋat | env. 810 | env. 88850-3 | ||
113 | Poh Dulur (Balak) | 812 | ? 19 X 89050-4 | ||
114 | Baliŋawan (Siŋåsari) | [J. Or.] | 813 | 13 IV 89150-5 | |
115 | Wadi Hati (Ḍiyeŋ) | [8]13 | 13-28 IV 89150-6 | ||
116 | Panuŋgalan | 818 | 15 IX 89650-7 | ||
117 | Ayam Tǝas I (Purwårǝjå) | 822 | 1 I 90150-8 | ||
118 | Ayam Tǝas II (Bańjarnǝgårå) | 8[22] | 1 I 90150-9 | ||
119 | Taji (Pånårågå) | [J. Or. ?] | 823 | 8 IV 90150-10 | |
120 | Kayu Ara Hiwaŋ (Bårå Tǝŋah) | 823 | 5 X 90150-11 | ||
121 | Roŋkab (Paṭi) | 823 | 25 X 90150-12 | ||
[page 51]122 | *Watu Kura I A (Copenhague) | [J. Or.] | 824 | ? 27 VII 90251-1 | |
123 | Paŋgumulan I (Kǝmbaŋ Arum A) | 824 | 27 XII 90251-2 | ||
124 | Siddhayoga (Kǝmbaŋ Arum B) | 825 | ? 13 IX 90351-3 | ||
125 | Tǝlaŋ I (Wånågiri I) | [825] | [11 I 904]51-4 | ||
126 | Tǝlaŋ II (Wånågiri II) | 825 | 11 I 90451-5 | ||
127 | « Kǝtanen » | [J. Or.] | 826 | 904 (-905)51-6 | |
128 | Poh (Randusari I) | 827 | 17 VII 90551-7 | ||
129 | Kubu-Kubu | [J. Or.] | 827 | 17 X 90551-8 | |
130 | Kikil Batu I (B) | 827 | 28 XI 90551-9 | ||
131 | Kikil Batu II (B) | 827 | 28 XI 90551-10 | ||
132 | Rabwān (Cloche de bronze) | 827 | 3 II 90651-11 | ||
133 | Palǝpaŋan (Bårå Buḍur) | 828 | 15 VIII 90651-12 | ||
134 | Kaṇḍaŋan (Gunuŋ Kidul) | 828 | 11 IX 90651-13 | ||
135 | Mantyāsih (Kǝḍu) | 829 | 11 IV 90751-14 | ||
136 | Mantyāsih II | [J. Or. ?] | 8[29] | 11 IV 90751-15 | |
137 | Mantyāsih III | [829] | 11 IV 90751-16 | ||
[page 52]138 | Saŋsaŋ (Amsterdam) | 829 | 4 V 90752-1 | ||
139 | Guntur (Dieduksman) | 829 | ? 22 VII 90752-2 | ||
140 | Kasugihan | 829 | 18 XI 90752-3 | ||
141 | Kinǝwu | [J. Or.] | 829 | 20 XI 90752-4 | |
142 | Wukajana | env. 830 | env. 90852-5 | ||
143 | Barsahan | env. 830 | env. 90852-6 | ||
144 | Saŋ Makudur | env. 830 | env. 90852-7 | ||
145 | Turu Maŋambil (Purwårǝjå) | env. 830 | env. 90852-8 | ||
146 | *Kalaḍi (Pǝnaŋguŋan) | [J. Or.] | 831 | 21 VI 90952-9 | |
147 | *Tulaŋan (Jǝḍuŋ I) | [J. Or. ?] | [8]32 | 13 VIII 91052-10 | |
148 | Taji Gunuŋ | 832 | 21 XII 91052-11 | ||
149 | Wuru Tuŋgal | 833 | 8 III 91252-12 | ||
[page 53]150 | Timbanan Wuŋkal (Gatak) | 834 | 11 II 91353-1 | ||
151 | « Pǝsiṇḍon » I (plaque d’or) | 836 | 14 VIII 91453-2 | ||
152 | « Pǝsiṇḍon » II (plaque d’argent) | 836 | 14 VIII 91453-3 | ||
153 | Wintaŋ Mas A | peu av. 837 | peu av. 91553-4 | ||
154 | Sugih Manek (Siŋåsari) | [J. Or.] | 837 | 13 IX 91553-5 | |
155 | Er Kuwiŋ | peu après 837 | peu après 91553-6 | ||
156 | Kiriŋan (Jati Bǝḍug) | 839 | 14 XI 91753-7 | ||
157 | Piliŋ-Piliŋ | [J. Or.] | env. 840 | env. 91853-8 | |
158 | Lintakan | 841 | 12 VII 91953-9 | ||
159 | Wintaŋ Mas B | 841 | 12 X 91953-10 | ||
160 | Harińjiŋ B (Sukåbumi) | [J. Or.] | 843 | 19 IX 92153-11 | |
161 | Wuruḍu Kidul A (Java Central) | 844 | 20 IV 92253-12 | ||
162 | Wuruḍu Kidul B (Java Central) | 844 | 6 V 92253-13 | ||
163 | Gilikan I | env. 845 | env. 92353-14 | ||
164 | Gilikan II | env. 845 | env. 92353-15 | ||
165 | Harińjiŋ C (Sukåbumi) | [J. Or.] | 84[9] | 7 III 92753-16 | |
166 | Palǝbuhan (Goraŋ Gareŋ) | [J. Or.] | 849 | 5 IV 92753-17 | |
[page 54]167 | Wulakan (Sri Wǝdari) | 8[49] | 14 II 92854-1 | ||
168 | Kinawǝ (Tańjuŋ Kalaŋ) | [J. Or.] | 849 | 28 II 92854-2 | |
169 | **Air Kali | [J. Or.] | 849-850 | 927-92854-3 | |
170 | Saŋguran (« Minto-steen ») | [J. Or.] | 850 | 2 VIII 92854-4 | |
171 | Paŋgumulan III (Blota) | [J. Or.] | [850] | 928 (-929)54-5 | |
172 | Kambaŋ Śrī B (Jǝḍuŋ II) | [J. Or.] | [850] | 928 (-929)54-6 |