Edition
I. Anuṣṭubh
1[8+]
[8+]
2[8+]
[8+]
II. Anuṣṭubh
3[8+]
[8+]
4[8+]
[8+]
III. Anuṣṭubh
5[8+]
[8+]
6[8+]
[8+]
IV. Anuṣṭubh
7[8+]
[8+]
8[8+]
[8+]
V. Anuṣṭubh
9[8+]
[8+]
10[8+]
[8+]
VI. Anuṣṭubh
11[ ⏑ ⏑ ⏑ ] kr̥panaṁ dr̥ṣṭvā _
yaṁ kauravasuyodhanāḥ
12vandīnān tu navayuddhe _
nemur na tu yudhiṣṭhiram(·) |
VII. Anuṣṭubh
13dhāmasthito vahudhiyā _
śaktyācalajayā mataḥ
14(triśa)ktiśūlavān mānyo _
yaś śaṅkara ivāparaḥ |
VIII. Anuṣṭubh
15gurupriyaḥ (kr̥pācā)ryyaḥ _
kr̥tavarmmā jayadrathaḥ
16gurus suyodhanas samā _
nemus te yan dhanāñjayam(·) |
IX. Anuṣṭubh
17gāṁ sahasrātigān dattvā _
saṅkrānte rājadīptikr̥t(·)
18nityodayo divānaktaṁ _
yo nastastho ’ṅśumān api |
X. Anuṣṭubh
19Ātmanaḥ praṇidhis tasya _
tapasyāṁ praty abhūt kṣamī
20gurudavāgnisadbhakti-
r ācāryyaḥ kṣīrabhug yamī |
XI. Anuṣṭubh
21vrahmarṣeḥ kamvunāmnā ya _-
s sa vabhūva kulodvahaḥ
22vidyayā tapasā kṣāntyā _
dānaiḥ kamvur ivāparaḥ |
XII. Anuṣṭubh
23dharmmakṣayakr̥to dharmmī _
vrahmarṣiḥ kamvuvaṅśajaḥ
24yo sadvr̥ttes tapaś cakre _
kaler iva jigīṣayā |
XIII. Anuṣṭubh
25tejasā yo ’tidīptena _
jagat pātun tapo karot(·)
26dagdhum eva tapasyan ta-
m aurvan vidvo hasann iva |
XIV. Anuṣṭubh
27vācaspatir dhiyā bhūmiḥ _
kṣamayā dhairyato calaḥ
28gāmbhīryād amvudhir dānai _-
r nidhīśo yo mahātapāḥ |
XV. Anuṣṭubh
29śekur vyājai striyā hantu _-
m anityau vairiṇau surāḥ
30tān· hasann iva dhīdīptyā _
śatrūn nityāñ jigāya yaḥ |
XVI. Anuṣṭubh
31kṣīrāśī yo mahātejā _
pūjyaś śrīkamvubhūbhr̥tām·
32heman nāgamukhīn dolāṁ _
yasmai so ’dā¿t?⟨d⟩ mahīdharaḥ |
XVII. Anuṣṭubh
33viṣayan nyastaśeṣākhyaṁ _
samr̥ddhaṁ rāṣṭrapūritam·
34yatrāsitānadīpāraṁ _
sa dadau bhūpatīśvaraḥ |
XVIII. Anuṣṭubh
35cāmīkaraṁ samudgena _
karaṅkaṅ kamalāṅkitam(·)
36nityotphultaṁ śriyaḥ padma-
n dadau yasmai sa bhūpatiḥ |
XIX. Anuṣṭubh
37hemadaṇdaṁ sitacchatraṁ _
māyūrañ chatram uttamam·
38tāraṁ pratigrahaṁ yasmai _
so ’dād avan(ī)pādhipaḥ |
Apparatus
13 śaktyācalajayā ◇ One suspects that Cœdès has not fully interpreted the puns here: śaktyā acalajayā, in one meaning, must be ’by his Śakti Pārvatī’; in another, it may be his ’spear
of adamant’; triśakti may refer to the 3 royal powers: mantra-, prabhu-, utsāha; śūla perhaps refers to taxation; as for dhāma, it may refer also to the king’s palace. GC
26 vidvo ◇ Vīdvo is the reading in IC V, p. 179. What the estampage n.979 has is unclear to me,
but the sense requires vidvo (from vidvas). GC
31 kṣīrāśī yo mahātejā • Cœdès translates : "Ce roi buveur de lait, plein de majesté, digne du respect des
rois porteurs de la terre de Śrī Kambu, lui donna un palanquin d’or à tête de nāga." But it is rather the sage Kamvu who nourishes himself from milk alone, as we learn
in stanza X. All becomes smooth, however, if we assume that the engraver mistakenly
wrote yasmai for tasmai (perhaps under the influence of stanzas XVIII and XIX below). This would allow us
to interpret : "To this milk-drinker of great power, revered by the kings of the territory
of Kamvu, the king gave a golden snake-headed swing/palanquin."
36 nityotphultaṁ • Cœdès proposes correcting nityotphultaṁ to nityotphullaṁ (IC V, p. 179, n. 2); but utphulta is also attested. Cf. the metallic lotuses given in K. 1320 !
38 tāraṁ pratigrahaṁ • Cœdès interprets tāraṁ pratigrahaṁ to mean "une perle et un crachoir"; but it seems more likely that a śilver spittoon"
was intended. — 38 so ’dād avan(ī)pādhipaḥ ◇ prādād avanīndrādhipaḥ GC
Translation into French by Cœdès 1937-1966
I.
[...]
II.
[...]
III.
[...]
IV.
[...]
V.
[...]
VI.
Ayant vu ce roi plein de pitié [...], les bons guerriers Kaurava dans une nouvelle
bataille de bardes, s’abaissèrent devant lui, alors qu’ils ne l’avaient pas fait devant
Yudhiṣṭhira.
VII.
Installé dans la gloire par l’estime qu’il inspirait, renommé pour sa puissance incoercible,
possédant un trident, digne de respect, il était comme un autre Śaṅkara.
VIII.
Celui qui est cher à son maître
{ou : cher à Droṇa = Açvatthāman}, celui qui a pour maître la pitié
{ou : le maître Kr̥pa}, celui qui est protégé par ses bonnes actions
{ou : Kr̥tavarman}, celui dont les chars sont victorieux
{ou : Jayadratha}, le maître
{ou : Droṇa}, le bon guerrier
{ou : Suyodhana = Duryodhana}, tous également s’abaissaient devant ce vainqueur
{ou : ce Dhanañjaya = Arjuna}.
IX.
Donnant plus de mille vaches
{ou : plus de mille rayons}, faisant briller les rois à son passage, il jouissait pendant le jour d’une constante
prospérité (ou : se levait constamment le jour) et il ne connaissait pas de déclin
la nuit (ou : ne se couchait pas la nuit), bien qu’il fût un soleil.
X.
Il eut un agent personnel, un savant, buveur de lait, qui avait dompté ses sens, qui
était endurant à l’égard des austérités et était animé envers son maître d’une dévotion
brûlante comme le feu.
XI.
Portant le nom de Kambu, et descendant du Brahmarṣi, par sa science, son ascétisme,
sa patience et sa libéralité, il était comme un autre Kambu.
XII.
Observant la Loi, ayant pris la Loi pour demeure, ce Brahmarṣi né dans la famille
de Kambu, brûlait la mauvaise conduite, comme par désir de vaincre Kali.
XIII.
Avec son éclat éblouissant il pratiqua l’ascèse, pour protéger les créatures en se
moquant en quelque sorte du feu Aurva qui ne sait que les brûler.
XIV.
Ce grand ascète était Vācaspati par son intelligence, la Terre par sa patience, une
montagne par sa constance, l’Océan par sa profondeur, le dieu des richesses par sa
libéralité.
XV.
Les dieux furent capables de tuer traîtreusement au moyen d’une femme deux ennemis
accidentels ; c’est en quelque sorte pour se moquer d’eux que par la flamme de son
intelligence il vainquit des ennemis éternels.
XVI.
Ce roi buveur de lait, plein de majesté, digne du respect des rois porteurs de la
terre de Śrī Kambu, lui donna un palanquin d’or à tête de
nāga.
XVII.
Ce roi des rois lui donna un district nommé Nyastaśeṣa, riche, abondamment peuplé,
situé au bord de la rivière Asitā.
XVIII.
Ce roi lui donna une coupe en or ornée de lotus avec sa botte, et un lotus de Śrī,
toujours épanoui.
XIX.
Le roi des rois lui donna une canne en or, un parasol blanc, un magnifique parasol
en plume de paon, une perle et un crachoir.