Cīrkāḻi, Brahmapurīśvara, time of Vīrarājendra, year 7

Metadata

Current Version:  draft, 2025-01-09Z

Editor:   Uthaya Veluppillai.

DHARMA Identifier: INSCirkali00002

Summary: ...

Hand Description:

No distinction between e and ē, nor between o and ō.


Additional Metadata

No metadata were provided in the table for this inscription

Edition

1svasti śrī |

tiri-puvana-cakkara-
2[va]rttikaḷ śrī-v¡i!⟨ī⟩ra-rājentira-tēva-
3[ṟ]ku yāṇṭu Ēḻ-āvatu

śrī-pātan tā-
4ṅkum tiru-[paḷ]ḷi-c civiyārkku-c cāmu-
5[tāyam ...] karuppūr-uṭaiyāṉ Utaiyañ-ce-
6ytāṉ tāḻi-y-āṉa cōḷēntira-ci-
7ṅka-viḻupparayaṉ-ēṉ Irāti-
8ja-vaḷanāṭṭu-p pirama-tēyam
9tiru-k-kaḻumalattu Uṭaiyār tiru-t-tō-
10ṇi-puram-uṭaiyārkkum periya nācciyār-
11kkum cantirāt¿u?⟨i⟩tta-varai Aṭaikkā-y-amutu pā-
12kkum tēvūr Ilai-y-amutu paṟṟum Amutu c¡e!⟨ey⟩t-aruḷa
13nāṉ v-iṭṭa nilam āvatu

I¡ṉ-ṉ!⟨n-n⟩āṭṭu nāṅkūr-¿a?⟨ā⟩ṉa tiru-
14-c-ciṟṟ-ampalam-uṭaiyār śrī-pāta-tūḷi-c-ca¿rupvita?-
15-maṅkalattu teṉ-piṭākai kiṭāraṅ-koṇṭa-cōḻa-
16[na]ll¿u?⟨ū⟩ril kāṇi-Uṭaiya poṉṉuḻāṉ Aiyya-
17[nam]pi Uṭaiyāṉum tiru-vāy-k-kulam-uṭaiyāṉ Ai-
18[y]ya-nampiyum Aiyya-nampi-tēvaṉum Uḷḷiṭṭ-
19[ār pa]kkal nāṉ peṟṟ-uṭai-y-ēṉ-āy Eṉṉut-āy varukiṟa ko-
20llai nilattukku

  • mēl-pāṟk’ ellai kārai [... vāy-]
    21kālukku kiḻakkum
  • vaṭa-pāṟk’ ellai kāvēri [...]-
    22kum tiru-vēṅkāṭṭu mu [1+] ka [...]-
    23ḷḷaiyār Ilai-y-amutu [...]
    24[...] tiru-vēṅkāṭṭu mu [...]

25peru-nāṉk’ ellai [... ...]-
26ṉ Ātittaṉ nārāyaṇaṉ Uyya-k-koṇṭāṉ nilam Iraṇṭu mā-c-ciṉṉamum Ai-
27yya-nampi Uṭaiyāṉ Irājarāja-p peru vilai koṇṭu Aṉupa[vi]kkiṟa nilam
28m¡u!⟨ū⟩ṉṟu māvum Ivarkaḷ pakkal kaḷattūr-uṭaiyāṉ tāyilum nallāṉ vi-
29[lai] ko[ṇṭu] muṉpu Ilai-y-amutu tōṭṭam-āka viḷai-
30nilam Eṭṭu māvum Āka nilam Araiyē
31m¡u!⟨ū⟩ṉṟu mā-c-ciṉṉamum n¡i!⟨ī⟩kki nīkki niṉṟa Eṉṉu-
32tāy varukiṟa nilam Araiyum In-nilattu
33Opāti Āṟiṭu paṭukaiyum potuvum po-
34tāriyuṅ kiṇaṟuṅ kuḷamum ma-
35ṟṟum Eppērppaṭṭa Urimaika-
36ḷum Aka-p-paṭa vanta nilam ci-
37va-nāmattu-k kāṇi-y-āka-k kai-
38-k-koṇṭu Iṟai Iṟuttu I-
39[ṟ]ai-mikutikku nittaṟ paṭi nāḷ O-
40ṉṟukku Aṭai-k-kāy-amutu pākku Iru-nū-
41ṟum tēvūr Ilai-y-amutu paṟṟu Āṟum ni-
42tta-nimantam-āka cantirātitta-varai c-
43ella-k kaṭavat-āka viṭṭu-k kuṭuttēṉ ka-
44[ruppūr-u]ṭaiyāṉ Uta-
45yañ-ce[ytāṉ tāḻi]-y-āṉa cōḷēntira-ciṅka-viḻupparāya-
46[ṉ-ēṉ]

Itu śrī-māheśvara-Irakṣai |

Apparatus

4–5 cāmu/[tāyam] • The ASI transcript reads only the syllables cāmu. The present restoration suggested by G. Vijayavenugopal.
14–15 °ca¿rupvita? /maṅkalattu • Sic in ASI transcript. Reads caruppētimaṅkalattu.

Translation into French by Uthaya Veluppillai

1-13 Que la prospérité soit! En la septième année [de règne] de Vīrarājendradeva, empereur des trois mondes; moi Utaiyañceytāṉ Tāḻi alias Cōḷentiraciṅka Viḻupparayaṉ↓1, propriétaire [terrien] à Karuppūr, représentant des porteurs de palanquin (civiyārkku-c cāmu[tāyam]↓2) [de la couche sacrée] (tiru-paḷḷi) qui portent les pieds sacrés (śrī-pātan tāṅkum↓3), pour la grande Dame Periyanācciyār et le Seigneur propriétaire de Tiruttōṇipuram de Tirukkaḻu-malam, brahmadeya du Rājādhirājavaḷanāṭu, tant que durent lune et soleil, pour qu’[ils] fassent la grâce de manger des bottes de feuilles [de bétel] de Tevūr et des noix d’arec↓4, j’ai donné la terre suivante :

13-43 [située] à Kiṭāraṅkoṇṭacōḻanallūr, hameau au sud de Nāṅkūr de ce nāṭu↓5 alias irucciṟṟampalamuṭaiyār Śrīpātatūḷiccaruppētimaṅkalam. J’ai obtenu [cette terre] auprès de (uḷḷiṭṭār↓6) l’ayant droit (kāṇi-Uṭaiya) Poṉṉulāṉ Aiyya Nampi Uṭaiyāṉ, d’Aiyya Nampi, un propriétaire [terrien] de Tiruvāykkulam, et d’Aiyya Nampitēvaṉ. De cette terre de verger, devenu mienne, la limite ouest est l’est de [...], la limite nord est [le sud de ...] de la Kāveri [...] Tiruveṅkāṭu [...]; ainsi sont les quatre grandes limites. [... ayant déduit] deux mācciṉṉam de la terre d’Ātittaṉ Nārāyaṇaṉ Uyyakoṇṭāṉ, trois de la terre achetée au prix fixé par Irājarāja dont jouit Aiyya Nampi Uṭaiyāṉ, et huit de la terre achetée jadis en tant que verger d’aréquiers, auprès d’eux (ivarkaḷ pakkal↓7) par Tāyilum Nallāṉ, un propriétaire [terrien] de Kaḷattūr, soit ayant déduit une demi [vēli] et trois mācciṉṉam de terre, [puis de] la terre restante d’une demi [vēli], qui est mienne, sont inclus les [droits sur] les opāti↓8, les terres au bord des rivières, les paṭikai, les terres communes, les potāri, les puits, les bassins et comprenant toutes autres sortes de droits. De cette terre, ayant fait une propriété au nom de Śiva et ayant payé les taxes, et pour les taxes supplémentaires, moi, Utaiyañceytāṉ Tāḻi alias Cōḷentiraciṅka Viḻupparayaṉ, un propriétaire [terrien] de Karuppūr, éternellement et une fois par jour, tant que durent lune et soleil, en tant que service éternel au temple, je donne deux cents noix d’arec et six bottes de feuilles [de bétel] de Tēvūr. Ceci est sous la protection des Śrīmāheśvara.

Bibliography

Reported in ARIE 1918-1919 (ARIE/1918-1919/B/1918/365).

Edited and translated in French in Veluppillai 2013 (CEC 2), based on the ASI transcript (consulted in Mysore).

This edition by Uthaya Veluppillai (2022). French translation (2024) adapted from Veluppillai 2013.

Primary

Veluppillai, Uthaya. 2013. “Cikāḻi : Hymnes, Héros, Histoire. Rayonnement d’un Lieu Saint Shivaïte Au Pays Tamoul.” These de doctorat, Paris: Paris 3. [https://www.theses.fr/2013PA030051].
Pages 233–238, № 2. [siglum UV]

Secondary

ARIE 1918-1919. Page 31, appendix B/1918, № 360.
Mahalingam, T. V. 1992. A Topographical List of Inscriptions in the Tamil Nadu and Kerala States. Volume Seven: Thanjavur District. 7. New Delhi: ICHR.
Page 549, № Tj. 2410.

Notes

↑1. Dans l’état actuel des recherches, l’identité de ce donateur reste obscure mais son titre de Viḻupparayaṉ précédé du titre royal Cōḷentiraciṅka suggère qu’il est une autorité politique de poids, au moins au niveau local, proche du pouvoir royal. Voir KARASHIMA, SUBBARAYALU, MATSUI (1978 : lii-lv).
↑2. Ce donateur assume aussi une fonction liée au cāmutāyam. Plusieurs inscriptions de Citamparam du XIIIe siècle évoquent, parmi les groupes employés dans le temple, destinataires des actes que constituent les inscriptions, celui des cāmutāyañceyvārkaḷ ‘ceux qui font cāmutāyam’ (SII 4.222.2 et 229.6; SII 8.44.2, 47.2, 48.1, 49.1, 51.2, 52.1, 53.2, 54.3, 55.2, 56.1; SII 12.149.2, 151.3, 152.3, 154.2, 159.2, 160.7, 171.2, 172.2, 173.3, 174.3, 175.6, 201.2, 209.2; SITI 18, 19 et 20). Un individu s’y distingue par sa nomination personnelle : ‘Tirumāḷikaikkūṟu’ Tillaiyampalap Pallavarāyaṉ camutāyam du temple d’Āḷuṭaiyār (SII 4.222.1-2). La traduction proposée par ORR (2004 : 234) pour ce groupe, « those who do [the task of] the assembly », qui figure, selon cet auteur parmi les comités qui veillaient au bon fonctionnement des affaires économiques et cultuelles du temple, ne nous convainc pas. De quelle assemblée s’agit-il? Quelle est sa fonction? SUBBARAYALU (2003), s.v. sāmutāyañ ceyvārkaḷ, comprend qu’il s’agit d’un groupe important attaché au temple de Citamparam et donne la référence SII 12.154. Or, cette définition vague est inexacte car ce groupe se rencontre ailleurs. En effet, le texte de SII 8.205 enregistre une transaction signée par les membres d’une assemblée villageoise, un ūr, à Muṉiyūr (Kumpakōṇam tk.) la vingt-huitième année de règne de Rājarāja III. Deux de ces membres sont désignés par le terme cāmutāyam suivi du lieu d’origine (l. 4) : il est clair ici que le terme s’applique aussi à des individus. De plus, une inscription datant de la huitième année de règne de Kulottuṅga III à Tārācuram (Dar. a.8, l. 4) compte deux occurrences du terme cāmutāyam. Ce terme est précédé d’un nom propre (Vatuli Ārā amudu śrī...ṉāṉa Madurāntakap-Pirammarāyaṉ) et, plus bas, d’un groupe particulier au datif (tirupaḷḷitto[ṅ]gaḷuḍaiyārgaḷukku). Il nous apparaît évident ici que cāmutāyam désigne la fonction d’un individu lié à un groupe desservant le temple. Enfin, une épigraphe pāṇḍya de Tirunaḷḷāṟu (PI 491), qui daterait de 1333, enregistre la vente d’un service de cāmutāyam (cāmatāyappaṇi oṉṟu) du temple à un certain Vāṇātarāja Brahmārāyaṉ pour cinquante paṇam, l. 4 et 6. Elle contient aussi deux occurrences du terme cāmutāyam dans une liste des signataires, aux côtés des surveillants, des comptables et des officiants du temple. Le terme s’y rattache clairement à deux individus en rapport avec deux groupes professionnels de gardiens et de porteurs : l. 19 tirumeykkāppārkku cāmutāyam nāṭuṭaināyakap Pallavaraiyaṉ et l. 20 cipātantāṅkum cāmutāyam periyanāyakaṉ tiruvalañcuḻipiccaṉ. Ainsi, suivant l’ARE 1965-66, introduction p. 7, sur ce texte publié dans PI 491, cāmutāyappaṇi serait un service effectué par un groupe dans le temple, dont les droits d’acquisition sont monnayables et dont le représentant est qualifié de cāmutāyam. P. R. SRINIVASAN suit cette interprétation, pour Dar. a.8, l. 4, et propose la traduction suivante : « Vātuli Ārā amudu Śrī ...n alias Madhurāntakap-Pirammārāyaṉ (…) should stand as their representative. For his work, he should get (…), as well as an annual cash amount equal to that which was received by the representative of the class of people called Tirupaḷḷittoṅgaḷuḍaiyār ». Puis, ce chercheur ajoute dans ses notes : « The real purport of the record was to make provision for the gold workers of the temple through the institution of a samudāyam which was entrusted to the care of a Pirammārāyaṉ ». Pour nous, considérant la ressemblance des titres de haut rang des représentants et de l’acquéreur des droits (Viḻupparayaṉ, Pallavaraiyaṉ et Brahmārāyaṉ) dans ces inscriptions, nous pensons que le représentant peut être celui qui possède les droits d’un service particulier dans le temple. Et s’il en était ainsi, le donateur serait ici le représentant des porteurs de palanquin et le propriétaire des droits de ce service.
↑3. La relative pātan tāṅkum a pour sujet les porteurs civiyār et non la couche tirupaḷḷi qui est à considérer comme leur complément. La relative renvoie à l’image classique des dévots qui se couronnent des pieds d’une figure sainte. Ainsi, le dévot est souvent désigné par le terme aṭiyaṉ, « celui qui est aux pieds [du seigneur] ».
↑4. Les éléments comestibles offerts aux divinités et aux personnages saints sont suffixés par -amutu, « ambroisie », nourriture par excellence des dieux. Par exemple, dans SII 5.642.44-47, comme ici et ailleurs dans le corpus, les différents composants du repas divin sont ainsi assimilés à de l’ambroisie : tiruvamutu est le riz, l’ambroisie sacrée (parce que l. 44 du riz décortiqué arici est offert pour le préparer), kaṟiyamutu les mets, miḷakamutu le poivre, uppamutu le sel, neyyamutu le beurre clarifié et aṭaikkāyamutu les noix d’arec. Sur l’usage identique de ce terme dans la littérature religieuse; cf. VELUPPILLAI (2013).
↑5. Nāṅkūr est une localité du Nāṅkūrnāṭu dans le Rājādhirājavaḷanāṭu (SUBBARAYALU (1973 : 104) et carte 10). Le terme nāṭu (l. 13) précédé du démonstratif (innāṭu) renvoie dans le cas présent à la division territoriale du vaḷanāṭu sus-mentionné, le Rājādhirājavaḷanāṭu (l. 7-8).
↑6. Le terme uḷḷiṭṭār signifierait « les autres » (KARASHIMA (*2001a [1966] : 181, n. 5) et impliquerait alors des individus qui ne sont pas mentionnés dans l’inscription. Littéralement, il a le sens de « ceux qui sont inclus ».
↑7. Il est difficile de déterminer s’il s’agit d’un singulier honorifique renvoyant à Aiyya Nampi Uṭaiyāṉ ou d’un pluriel désignant Atittaṉ Nārāyaṇaṉ Uyyakoṇṭāṉ et Aiyya Nampi Uṭaiyāṉ.
↑8. Du sanskrit upādhi, taxe prélevée sur les propriétaires, SUBBARAYALU (*2001f [1984] : 61).